Royaume-Uni : Liz Truss, Première ministre, démissionne
Elle n'aura passé que 44 jours à son poste. Liz Truss restera en fonction jusqu'à la nomination de son successeur.
Devant le 10, Downing Street ce 20 octobre, Liz Truss est apparue devant la presse pour présenter sa démission. Sur la sellette depuis plusieurs jours, elle a indiqué : « Je dois admettre, qu’au regard de la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur ».
Elle bat ainsi un record de brièveté pour ce mandat, avec seulement 44 jours à la tête de l’exécutif.
Un scrutin interne à venir
« J’ai donc parlé à Sa Majesté le Roi pour lui dire que je démissionnais de mon poste de cheffe du Parti conservateur », a-t-elle ajouté lors de cette courte prise de parole. Et c’est dans la majorité que « d’ici à la semaine prochaine », un scrutin interne sera organisé en vue de désigner un successeur.
Ces quelques semaines à la tête du pouvoir auront semblé constituer une longue descente aux enfers. Depuis le décès de la reine Elizabeth II trois jours après son entrée au gouvernement, jusqu’au tollé (y compris dans ses propres rangs) de son « mini-budget » protégeant les plus riches, et plongeant les marchés financiers dans la tourmente, Liz Truss essuyait des critiques de toutes parts. Une position intenable donc, jusqu’à ce jour.
Des élections demandées par l’opposition
Le travailliste et chef de l’opposition Keir Starmer n’a pas attendu pour demander la tenue d’élections législatives dès « maintenant » et non fin 2024 ou début 2025 comme prévu initialement.
Mais, donc, la seule élection qui est bel et bien prévue est celle de son successeur :
Nous sommes tombés d’accord pour dire qu’il devrait y avoir une élection la semaine prochaine. Cela nous permettra de mettre en oeuvre nos projets budgétaires et de maintenir la stabilité économique et la sécurité nationale.
Un jour après la démission de la ministre de l’Intérieur
La position de celle qui est désormais bientôt ex-Première ministre s’était encore dégradée avec une autre démission hier, celle de la ministre de l’Intérieur.
Suella Braverman a expliqué qu’elle partait après une « infraction technique » commise en utilisant sa messagerie personnelle pour envoyer un document officiel à un « collègue parlementaire de confiance ». Elle a en outre chargé le gouvernement, lequel d’après elle « brisé des promesses-clés », citant entre autres la lutte contre l’immigration illégale.