Rhône : de la prison ferme pour avoir insulté et bousculé des pompiers en intervention
Lundi, pour avoir insulté et bousculé des pompiers en intervention à Rillieux-la-Pape, dans le Rhône, deux hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel à neuf et sept mois de prison ferme.
Les faits ayant été jugés lundi par le tribunal correctionnel remontent au dimanche 18 octobre dernier au matin. Ce jour-là à Rillieux-la-Pape (Rhône), les sapeurs-pompiers du département avaient été appelés à intervenir auprès d’une jeune femme, inconsciente au sol. Les secours avaient cependant été ralentis par deux jeunes encapuchonnés et un groupe de personnes qui les empêchaient ainsi d’accéder à la victime.
Pompiers insultés et bousculés : une caméra piéton pour attester des faits
Non seulement les pompiers ne pouvaient intervenir comme ils le souhaitaient, mais ils étaient de plus insultés et bousculés par les individus qui leur faisaient face. Le chef d’opération avait cependant pris soin de déclencher la caméra piéton de l’équipage, permettant ainsi de conserver une trace filmée de la scène. Lundi, écrit Le Progrès, l’un des pompiers qui était intervenu ce jour-là a déclaré qu’il ne devrait pas “avoir à se battre pour secourir quelqu’un”.
L’un des prévenus comptait déjà 12 condamnations
Auprès de la justice, les mis en cause ont indiqué que la jeune femme avait bu trop d’alcool et qu’elle ne nécessitait pas d’être secourue. L’un d’eux a reconnu lui “avoir mis des tartes” pour la réveiller. Ces deux hommes, qui comparaissaient pour violences et outrage sur la jeune femme et les sapeurs-pompiers, ont été condamnés à neuf et sept mois de prison ferme. L’un des prévenus, en état de récidive légale, avait déjà été condamné douze fois. Avec son collègue, il est retourné en détention à l’issue de la décision. Il est à ajouter qu’un troisième homme a écopé de quatre mois avec sursis pour “non-assistance à personne en danger”. Il avait ainsi filmé et publié la vidéo sur le réseau Snapchat. Le syndicat Sud Sdmis souligne qu’il s’agit là de l’une des premières affaires jugées par la justice lyonnaise “avec l’appui des preuves issues des caméras piéton”.