Rhinopneumonie: la maladie contagieuse qui décime les chevaux en France

Face à l'expansion d'une épidémie marquée par des symptômes respiratoires et nerveux, l'autorité sanitaire recommande d'annuler tous les rassemblements. Quels pourraient être les impacts de cette annulation sur la vie quotidienne ?

L’épidémie équine qui secoue la France

Une épidémie de rhinopneumonie équine, maladie à la fois respiratoire et neurologique, sévit actuellement en France. Selon le réseau d’épidémio-surveillance en pathologie équine (Respe), cette épidémie a déjà entraîné la mort de 10 chevaux.

Une maladie virale sans traitement spécifique

La rhinopneumonie équine est une maladie virale très contagieuse, engendrée par deux virus : HVE1 et HVE4. Elle peut provoquer des symptômes respiratoires, nerveux et même des avortements chez les juments.

Il n’existe pas de traitement spécifique contre ces virus, selon l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). Les vaccins peuvent néanmoins aider à réduire la contagiosité du virus.

Des foyers en augmentation

Au 2 décembre 2024, le Respe dénombre plusieurs foyers de la maladie à travers le pays. « On comptabilise trois foyers dans l’Essonne (91), deux foyers dans les Hauts-de-Seine (92), un dans les Yvelines (78), un dans l’Eure-et-Loir (28), un en Loire-Atlantique (44) et un dans l’Orne (61) », déclare le réseau. Dans la plupart de ces foyers, le nombre de chevaux malades reste stable, avec quelques exceptions.

Annulation de tous les rassemblements équins

Face à la propagation de l’épidémie, l’autorité sanitaire a appelé à l’annulation de tous les rassemblements équins jusqu’au 15 décembre inclus. Cette annonce intervient à la veille de l’ouverture du Salon du cheval à Paris, qui devait se tenir du 6 au 8 décembre après cinq ans d’absence. Pour l’heure, aucun cas n’a été rapporté pour les activités de courses et d’élevage.

La France compte environ un million d’équidés. En 2019, les activités équines ont généré plus de 11 milliards d’euros de flux financiers, dont 9,8 milliards dans les courses de chevaux et un milliard dans le sport-loisirs, selon l’IFCE.