Rennes : condamnée à 2 ans de prison après avoir appelé plus de 2.600 fois les pompiers
Une femme vient d'être condamnée par le tribunal correctionnel de Rennes à deux ans de prison, dont un avec sursis, avec également l'obligation de se faire soigner. En moins d'un an, la prévenue avait notamment appelé plus de 2.600 fois les pompiers.
Cela faisait la onzième fois qu’elle était jugée. Jeudi et en l’absence de la prévenue, le tribunal correctionnel de Rennes a condamné une femme à deux ans de prison dont un avec sursis, une peine assortie d’une mise à l’épreuve comprenant l’obligation de se faire soigner.
Cette femme a ainsi été reconnue coupable, nous rapportent nos confrères de Ouest-France, d’appels téléphoniques malveillants et de divulgation de fausses informations provoquant l’intervention des secours. Entre novembre 2014 et août 2015, soit en moins d’un an, elle aura appelé les pompiers à plus de 2.600 reprises.
Jugée à Rennes pour la 11e fois pour des appels malveillants
Outre la fréquence pour le moins élevée de ces appels, pouvant permettre de parler ici de harcèlement, cette personne ne nécessitait pas forcément l’aide des soldats du feu, ainsi sollicités pour des maux de tête, des vertiges, mais aussi pour le simple plaisir de les “embêter”.
Il est d’ailleurs arrivé qu’une fois sur les lieux, les pompiers ne trouvent pas trace de la femme les ayant appelés. On apprend de même qu’“à force de se faire envoyer balader” par les pompiers, cette personne s’est ensuite tournée vers le service d’urgence pour les sourds et malentendants, qui recevra plus de 13.000 messages de sa part en l’espace de dix mois.
Une maladie altérant son discernement
Après une expertise psychiatrique, il est apparu que la prévenue souffre d’une maladie altérant son discernement. Sans que l’on sache si le trait d’esprit était voulu, la défense a déclaré que l’accusée est “une femme qui appelle au secours”. On notera que le parquet souhaitait un an d’emprisonnement supplémentaire par rapport au verdict qui a finalement été rendu.
Un peu plus tôt dans le mois, en Isère, une femme d’une cinquantaine d’années avait été hospitalisée après avoir appelé la police près de 10.000 fois en huit mois.