Isère : hospitalisée après avoir appelé près de 10.000 fois la police en 8 mois
Mardi en Isère, une femme d'une cinquantaine d'années a été interpellée pour avoir, en l'espace de huit mois, appelé la police sans raison à près de 10.000 reprises.
Il arrive que les services de police soient victimes de harcèlement au téléphone, ce qui se caractérise tout simplement par des appels au standard n’ayant d’autre but que celui d’importuner ou de faire perdre leur temps aux autorités avec notamment de fausses alertes.
Mardi, une femme âgée de 59 ans a été interpellée à Voiron, en Isère, après avoir ainsi appelé Police secours alors qu’aucun danger environnant ne la menaçait elle ou des personnes proches. Les chiffres rapportés par nos confrères de France Bleu semblent attester d’un harcèlement particulièrement prononcé, puisque cette quinquagénaire, nous dit-on, a appelé 9.381 fois la police en l’espace de huit mois. Elle donnait ainsi, en moyenne, 40 coups de fil par jour.
9.381 appels à la police en 8 mois pour de faux motifs
La majorité de ses appels ne donnait vraisemblablement pas l’occasion à ses interlocuteurs d’entendre le son de sa voix puisqu’elle leur raccrochait au nez. En d’autres occasions, elle prétextait des disputes conjugales, des tapages ou encore des bagarres dans son voisinage pour faire se déplacer une patrouille.
Il est toutefois à noter qu’en dépit du nombre impressionnant d’alertes données par cette femme, les forces de l’ordre ne se sont déplacées, au minimum, qu’une dizaine de fois. Le service d’information et de commandement de la police iséroise aura finalement décidé de déposer plainte afin de faire cesser ces appels malveillants.
Brève garde à vue pour la quinquagénaire
Outre le dérangement des fonctionnaires ainsi sollicités pour des problèmes qui n’en étaient finalement pas, ces appels intempestifs empêchaient d’autres alertes bien réelles d’arriver jusqu’aux oreilles de la police. Précisons que l’Iséroise ne se contentait plus d’appeler le 17, puisque le 15, numéro des urgences médicales, commençait lui aussi à être concerné.
Suite à son interpellation, la femme a été placée en garde à vue, avant que son état de santé ne motive assez rapidement son admission d’urgence à l’hôpital psychiatrique de Saint-Égrève. Police secours a depuis pu remarquer un nombre réduit de canulars téléphoniques.