Quelle quantité quotidienne d’oméga-3 adopter ? Une analyse mondiale fait le point

Une récente analyse internationale détaille les besoins quotidiens en oméga-3, ces acides gras essentiels pour la santé. L’étude propose des repères précis pour adapter sa consommation, en tenant compte des recommandations scientifiques actuelles.

Des recommandations mondiales hétérogènes

Au fil des années, les experts de la nutrition n’ont cessé de rappeler l’importance des oméga-3, notamment le DHA et l’EPA, essentiels au bon fonctionnement du cerveau, du cœur et à la lutte contre l’inflammation. Pourtant, un récent panorama publié dans Nutrition Research Reviews révèle de profonds écarts dans les recommandations officielles à travers le monde.

L’étude, qui a passé au crible 42 documents techniques issus de divers pays, met en lumière un manque flagrant d’uniformité – certains pays fixent des doses journalières précises en milligrammes, d’autres préfèrent des pourcentages ou encore des quantités liées au poids corporel.

Des apports spécifiques dès l’enfance

Si le rôle des oméga-3 est désormais incontestable, déterminer les besoins exacts demeure complexe selon l’âge. Pour les nourrissons, certaines références suggèrent par exemple que le DHA représente 0,32 % des apports lipidiques totaux ; en Corée du Sud, il est conseillé de viser 200 mg/jour avant cinq mois.

À partir d’un an, les besoins évoluent : entre 40 et 250 mg combinés d’EPA, DHA et DPA pour les tout-petits, puis jusqu’à 500 mg/jour entre 4 et 12 ans selon les régions. Les adolescents ne sont pas oubliés : en France ou en Afrique du Sud, la barre haute atteint aussi 500 mg/jour.

Adultes : seuil recommandé et enjeux de santé

Chez les adultes à partir de 18 ans, le consensus se dégage sur un seuil minimal : 250 mg par jour de DHA + EPA, conforme à plusieurs instances internationales comme l’U.S. Office of Dietary Supplements.

Ce niveau favoriserait la santé cardiovasculaire, la fonction cognitive et même la prévention du vieillissement cérébral. Or dans les faits, beaucoup peinent à atteindre ce seuil – surtout sans consommer deux portions de poisson gras par semaine.

Besoins particuliers pendant la grossesse… et vigilance sur les sources

Pour les femmes enceintes ou allaitantes, les chiffres fluctuent davantage : en Australie et en Nouvelle-Zélande, on recommande au moins 110 mg/jour alors qu’en France on monte jusqu’à 500 mg totaux. Les experts conseillent souvent d’ajouter entre 100 et 200 mg quotidiens pour réduire le risque de naissance prématurée. Reste que dépasser certains seuils (plus de trois grammes par jour) pourrait présenter des risques comme des troubles de la coagulation.

Pour combler ces écarts d’apports parfois importants – nombre de populations restant très en-deçà malgré la promotion du poisson gras ou des algues – les compléments alimentaires sont cités parmi les solutions privilégiées. Mais pour préserver santé individuelle et environnementale, il s’agirait enfin d’harmoniser ces recommandations à l’échelle mondiale… Un défi qui tarde encore à se concrétiser.