Que se passe-t-il dans notre corps quand on avaler un cheveu ?

Avaler un cheveu est un incident courant, souvent anodin, qui suscite pourtant de nombreuses questions. Découvrons comment notre corps réagit à l’ingestion d’un cheveu et s’il existe réellement des risques pour la santé.

Des cheveux dans l’assiette : faut-il s’inquiéter ?

Avaler un cheveu, cela peut paraître surprenant ou même un brin inquiétant, pourtant, c’est une situation bien plus courante qu’on ne le pense. Que ce soit au détour d’un repas, d’une mastication distraite ou simplement par habitude de mâchouiller ses propres mèches, un cheveu finit parfois sa course dans notre bouche — et dans notre appareil digestif.

Le trajet du cheveu dans le système digestif

Il faut le savoir, la composition du cheveu, faite de kératine, une protéine particulièrement résistante, rend sa digestion impossible par nos enzymes gastriques. Cependant, cette matière indigestible ne pose aucun problème majeur : le plus souvent, elle traverse l’ensemble du tube digestif et est évacuée naturellement. Notre organisme sait gérer la présence occasionnelle de petits corps étrangers comme les poils ou cheveux.

Risques rares, mais réels : quand s’alarmer ?

Si avaler accidentellement un cheveu n’a rien d’alarmant pour la majorité des gens, il existe une complication à connaître, quoique très rare : le trichobézoar. C’est un amas compact formé par l’accumulation progressive de cheveux dans l’estomac. Ce phénomène concerne surtout les personnes souffrant de trichophagie, un trouble qui pousse à manger ses propres cheveux de façon répétée. Un tel amas peut alors causer divers symptômes :

• Nausées persistantes ou vomissements inexpliqués ;
• Maux de ventre récurrents ;
• Sensation d’obstruction digestive.

Face à ces signes inquiétants, il vaut mieux consulter sans attendre afin d’éviter des complications potentiellement sérieuses — parfois, une intervention chirurgicale s’impose pour retirer le blocage.

Bons gestes et précautions simples

Quelques réflexes suffisent pour limiter les risques. Par exemple, attacher les cheveux longs lors des repas ou rester attentif lors de la préparation des plats permet déjà d’éviter bien des incidents. Pour ceux qui souffrent de trichophagie avérée, un accompagnement comportemental ou psychologique reste conseillé afin d’endiguer ce geste compulsif.

Pas d’inquiétude excessive à avoir : la plupart des cheveux avalés passent inaperçus et sortent du corps sans conséquence. Mais en restant informé et vigilant face à certains signaux inhabituels, chacun protège sa santé digestive avec bon sens.