Primaire à droite : Thierry Solère évoque la possible absence de candidates
Le député Les Républicains Thierry Solère a laissé entendre lundi que la future primaire de la droite et du centre pourrait bien ne comporter aucun candidat de sexe féminin.
La future primaire à droite, qui concernera également le centre, s’annonce déjà relativement problématique en genre et en nombre. C’est ce qu’a ainsi laissé entendre lundi le député Les Républicains (LR) Thierry Solère sur le plateau de l’émission Territoires d’infos.
M. Solère a d’abord été invité à rappeler les règles de cette primaire pour laquelle de nouveaux candidats “potentiels” semblent apparaître pour ainsi dire chaque semaine : “La primaire, elle a lieu le 20 novembre prochain, 20 novembre, 27 novembre second tour. Qui peut voter ? Tous les Français qui sont inscrits sur les listes électorales. […] Qui peut se présenter ? On peut pas avoir une multitude de candidats […] à la primaire. Il y a donc des parrainages requis, comme pour l’élection présidentielle.”
Solère sur la primaire à droite : “5 ou 6” candidats des Républicains
Et c’est justement cette obligatoire de parrainages, au nombre de 500, qui devrait réduire le nombre de candidats attendus selon le député : “À la primaire de la droite et du centre, il faut, quand on est membre des Républicains, 250 élus dont 20 parlementaires, et 2.500 adhérents qui parrainent votre candidature.” Et d’ajouter : “Mon pronostic, c’est qu’il y en aura 5 ou 6 parce que [ce sont] des conditions plus difficiles que celles que la gauche avait mis en œuvre en 2011. […] Croyez-moi c’est très difficile. Et ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’y aura pas 10 candidats issus des Républicains qui auront ces parrainages-là”.
Sans femmes, la primaire ne serait pas nécessairement “ratée”
Et sur la question de la présence de candidates, le président du comité d’organisation de la primaire de la droite et du centre a indiqué que leur possible absence ne remettrait pas en cause la crédibilité du rendez-vous : “Ce qui serait une primaire ratée, c’est si elle était mal organisée ou si les Français n’y votaient pas. [Pas de femmes], ça soulignerait que les quelques femmes qui potentiellement auraient pu être candidats à l’élection présidentielle, leur chemin les a éloignées”. Thierry Solère a enfin tenu à rapeller que “la primaire de la droite et du centre, c’est pas fait pour aligner un casting. C’est fait pour mettre sur la ligne de départ des candidates ou des candidats, qui, s’il y avait pas cette primaire, pourraient être candidats à l’élection présidentielle directement”.