Présidentielle 2017 : Hollande se voit face à Sarkozy
Dans l'ouvrage récemment paru "Conversations privées avec le président", François Hollande y indique notamment sa vision d'une présidentielle où il se retrouverait de nouveau face à Nicolas Sarkozy.
En une phrase, une confession délivrée aux journalistes Antonin André et Karim Rissouli dans le cadre de l’écriture du livre Conversations privées avec le président, François Hollande en a beaucoup dit. Éventuellement plus qu’il ne l’aurait souhaité.
Ces quelques mots, rapportés parmi d’autres par nos confrères du Point, concernent la présidentielle 2017. Au sujet du leader des Républicains Nicolas Sarkozy, l’actuel chef de l’État a ainsi déclaré : “Je pense que, s’il ne lui arrive rien, c’est lui que j’affronterai”.
Hollande déjà candidat à la présidentielle 2017 ?
De par ces propos, François Hollande semble tout d’abord signifier qu’il sera de l’élection de l’an prochain, en dépit d’une côte de popularité de 15% début août, certes en progression de trois points sur un mois.
La seconde observation pouvant être faite de cette confession est celle d’une apparente conviction de l’exécutif que Nicolas Sarkozy s’imposera face à Alain Juppé. Et ce alors que le maire de Bordeaux apparaît en meilleure position dans les sondages que l’ancien président de la République. On peut d’ailleurs se rappeler qu’il y a quelques jours, ce dernier avait signifié sa toute relative considération des enquêtes d’opinion : “Ceux qui disent que je suis mort s’appuient sur ces sondages : or, c’est le virtuel. Moi, je préfère vivre dans le réel”.
Sarkozy “a plus de qualités que les autres, il a plus de défauts aussi”
Enfin, la phrase de François Hollande évoque également les déboires judiciaires de son rival de 2012, mis en examen pour corruption et trafic d’influence dans le dossier Paul Bismuth. Si l’on met de côté cette problématique pour Nicolas Sarkozy, le président estime ne pas voir “comment ils pourront l’en empêcher” de participer à la présidentielle.
Et s’il reconnaît des forces certaines au chef des Républicains, l’exécutif semble considérer qu’elles pourront s’avérer insuffisantes pour remporter la partie : “Est-ce que c’est le meilleur scénario pour moi ? [Nicolas Sarkozy] a plus de qualités que les autres, il a plus de défauts aussi.”