Pourquoi la puberté précoce a-t-elle explosé pendant la pandémie ?
La puberté précoce a explosé pendant la pandémie : découvrez les raisons possibles de ce phénomène alarmant.
Tl;dr
- L’augmentation des cas de puberté précoce pendant la COVID intrigue les scientifiques.
- Des études suggèrent un lien entre l’exposition à la lumière bleue des écrans et cette précocité.
- La biologie complexe de la puberté ne permet pas de conclure définitivement.
Puberté précoce et exposition à la lumière bleue : une corrélation à prendre au sérieux
La pandémie de COVID-19 a entraîné une vague de problèmes de santé au sein de la population mondiale. Parmi eux figure une énigme : l’augmentation inexpliquée du nombre d’enfants atteints de puberté précoce idiopathique. Plusieurs études ont souligné cette hausse inhabituelle, laissant supposer un lien potentiel entre le virus et le déclenchement anticipé de l’adolescence.
Un impact potentiel des écrans sur la puberté
Des chercheurs de l’université Gazi et de l’hôpital de la ville d’Ankara en Turquie ont proposé une explication alternative. Ils suggèrent que le temps passé à naviguer sur des appareils intelligents pendant les confinements pourrait être en cause. Dans deux études distinctes publiées en 2023, ils ont exposé des rats immatures à la lumière émise par les écrans LED. Les résultats montrent que ceux qui ont été soumis à une exposition plus longue à la lumière bleue ont montré des signes de maturité plus tôt que les autres.
Aylin Kilinç Uğurlu, endocrinologue à l’université Gazi et auteur principal de l’étude, a déclaré : « Nous avons constaté que l’exposition à la lumière bleue, suffisante pour altérer les niveaux de mélatonine, peut également modifier les niveaux d’hormones reproductrices et provoquer une puberté précoce dans notre modèle de rat. De plus, plus l’exposition est longue, plus la puberté commence tôt. »
Des questions toujours ouvertes
La complexité de la biologie de la puberté laisse place à une multitude d’influences possibles sur le déclenchement de l’adolescence. L’exposition à la lumière bleue des écrans, bien que mise en évidence par l’étude, n’est donc pas le seul facteur à prendre en compte.
Les variations de l’alimentation, l’angoisse face à la pandémie ou d’autres facteurs environnementaux pourraient également jouer un rôle.