Puberté précoce : des cas plus nombreux, en particulier chez les filles
Une enquête menée par Santé publique France révèle que les cas de puberté précoce se veulent de plus en plus nombreux en France, en particulier chez les filles. Les perturbateurs endocriniens apparaissent favoriser, du moins en partie, ces augmentations.
La France est de plus en plus touchée par des cas de puberté précoce. C’est ce que révèle aujourd’hui une enquête menée trois ans durant par Santé publique France, qui apporte dans le même temps des éléments à même d’expliquer ces augmentations.
Des cas plus nombreux qui, nous rapportent Europe1, s’observent davantage chez les filles et dans certaines régions de l’Hexagone. On estime qu’en France, près de 1.200 filles sont directement concernées chaque année par une puberté précoce. Un chiffre que l’on divise par dix chez les garçons.
Perturbateurs endocriniens, possibles causes de puberté précoce
Pourquoi cette disparité ? Pour commencer, il est moins évident de repérer les signes d’une puberté précoce chez les garçons, lesquels seraient également moins réceptifs aux perturbateurs endocriniens. Or, ces derniers sont mentionnés dans l’étude en tant que possibles causes du phénomène.
Un perturbateur endocrinien est, pour rappel et comme l’a défini l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 2002, “une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous)- populations”.
Le Sud-Ouest et la région lyonnaise davantage touchés
Afin de pouvoir confirmer la responsabilité des perturbateurs endocriniens, Santé publique France prévoit de nouvelles recherches allant faire la comparaison entre deux indicateurs, le nombre de pathologies et le type de culture dans la région. Des cultures parmi lesquelles la vigne et les céréales connues pour leur richesse en pesticides. Joëlle Le Moal, médecin au sein de Santé publique France, évoque au passage “le surpoids” comme autre facteur pouvant favoriser la puberté précoce.
À noter enfin que dans l’étude parue mercredi, des disparités ont également été remarquées selon les zones géographiques. Ainsi, si l’on se trouve dans le Sud-Ouest et plus spécifiquement dans les environs de Toulouse et dans la région lyonnaise, on peut y constater jusqu’à douze fois plus de cas que dans les Hauts-de-France.