Philippines : le président Duterte dit avoir été guéri de l’homosexualité par « les belles femmes »
Le président des Philippines Rodrigo Duterte a récemment déclaré à Tokyo qu'il avait un temps été homosexuel avant que "les belles femmes" ne le guérissent de ce qu'il semble considérer tel une maladie.
Donald Trump n’est pas le premier président au monde à avoir fait dans l’irrévérence. Avant lui, Rodrigo Duterte, président des Philippines depuis le 20 juin 2016, avait ainsi déjà scandalisé une partie de la planète par des attitudes improbables au regard de son rang.
On peut par exemple se souvenir qu’il avait insulté Barack Obama lors du sommet de l’ASEAN en 2016, avant d’embrasser une inconnue lors d’un meeting l’an passé. Toujours en 2018, il avait avoué avoir agressé une domestique lorsqu’il était adolescent. Et la semaine dernière, il a de nouveau tenu des propos à même de choquer.
Le président Duterte affirme l’homosexualité de l’un de ses détracteurs
Alors qu’il se trouvait à Tokyo, au Japon, dans le cadre d’une rencontre avec la communauté philippine locale, Rodrigo Duterte s’en est verbalement pris au sénateur Antonio Trillanes, lequel est l’un de ses principaux détracteurs. Et d’avoir affirmé que celui-ci était homosexuel.
« Trillanes et moi sommes pareils. Mais je me suis soigné », a déclaré le président philippin dans des propos rapportés traduits par franceinfo. Un traitement qui lui aurait été prodigué par le contact de « belles femmes ». Il a ajouté être « redevenu un homme » en rencontrant celle qui allait devenir son épouse, femme dont il est aujourd’hui séparé.
En 2016, il avait soufflé le chaud et le froid
Cette nouvelle sortie, bien que venant s’ajouter à une liste de polémiques non négligeables, peut néanmoins surprendre quand on se souvient de la position de Rodrigo Duterte lors de la campagne présidentielle de 2016. Dans un contexte certes propice aux belles promesses, il s’était ainsi dit favorable à l’union entre personnes de même sexe, avant de se mettre en retrait sur cette idée.
La même année, il avait malgré tout considéré l’homosexualité comme une insulte en désignant de la sorte l’ambassadeur des États-Unis Philip Goldberg.