Philippines : le président Duterte raconte avoir sexuellement agressé une domestique lorsqu’il était ado
Dimanche lors d'un discours, le président des Philippines Rodrigo Duterte a raconté avoir sexuellement agressé une domestique du temps où il était adolescent. Son porte-parole a ensuite pris la parole pour affirmer que cette histoire avait été "inventée" et "pimentée".
À la manière d’un Donald Trump, les frasques de Rodrigo Duterte s’enchaînent dans une consternation quasi-générale sans pour autant que son fauteuil de président soit sensiblement menacé. Dimanche, le chef d’État des Philippines a ainsi raconté que, du temps où il était adolescent, il avait sexuellement agressé une domestique.
Une confession qu’il aurait d’abord faite à un prêtre avant de l’étendre à toute une assistance en fin de semaine dernière. Le président Duterte a affirmé qu’une nuit, il s’était faufilé dans la chambre de sa domestique alors que cette dernière était en train de dormir.
Le président philippin raconte une agression sexuelle et demie qu’il aurait commise ado
Dans des propos rapportés traduits par franceinfo, le dirigeant poursuit sans visiblement chercher à omettre des détails : “J’ai levé la couverture. […] J’ai tenté de toucher ce qui était dans la culotte. J’étais en train de toucher, elle s’est réveillée, alors je suis sorti“. Il aurait confessé au prêtre être ensuite revenu et tenté une nouvelle fois d’agresser la domestique.
Suite à ces propos, le parti Gabriela, œuvrant pour le respect des droits des femmes, a appelé à la démission de Rodrigo Duterte, estimant que les mots qu’il avait employés constituaient un aveu de tentative de viol. “Une pénétration avec le pénis n’est pas la seule qui soit constitutive de viol. S’il s’agit d’un doigt ou d’un objet, c’est également un viol”, a ainsi déclaré la secrétaire générale de Gabriela Joms Salvador.
Une histoire “inventée” et “pimentée” selon son porte-parole
Dans une vraisemblable démarche de désamorcer la polémique, le porte-parole du président Salvador Panelo a indiqué que Rodrigo Duterte avait “inventé” et “pimenté” cette histoire : “Il a inventé une anecdote risible pour attirer l’attention sur les agressions sexuelles que lui et ses camarades subirent au lycée”.
Le président philippin s’exprimait alors au sujet d’agressions sexuelles commises par des religieux sur des enfants. Il a notamment considéré que l’Église était “l’institution la plus hypocrite” qui soit et que plusieurs de ses camarades et lui avaient subi de telles agressions.