Pédophilie : Le directeur de l’école de Villefontaine filmait ses agressions
Les enquêteurs ont retrouvé des vidéos des agressions de l’ancien directeur de l’école de Villefontaine accusé d’agression à caractère pédophiles sur ces élèves.
Presque un an jour pour jour après la mise en examen du directeur d’école de Villefontaine (Isère) pour des faits de viols sur enfants, les enquêteurs viennent de mettre à jour de nouveaux éléments accablant pour celui qui avait reconnu les faits lors de sa garde à vue.
Des enregistrements vidéos des agressions commises par l’ancien directeur ont en effet été retrouvés sur des supports informatiques lui appartenant.
L’ancien directeur filmait ses agressions sexuelles
Ces informations émanent de nos confrères de RadioScoop et ont été confirmées par l’AFP. Me Patrice Reviron, avocat des parties civiles, a confirmé la présence de ces enregistrements « Les enfants avaient parlé d’appareils photo, de caméras. On a retrouvé les supports informatiques. Cela a été un peu difficile pour les parents que je défends de voir leurs enfants sur des photos extraites de vidéos ». Ces photos et vidéos n’ont pas été diffusés sur internet, selon les enquêteurs.
Jusqu’à maintenant, la justice soupçonnait l’ancien directeur d’avoir imposé « par surprise » des fellations à plusieurs de ses élèves dans le cadre de ce qu’il appelait « un atelier du goût », durant lequel les enfants, les yeux bandés, devaient identifier des « choses » que l’enseignant leur faisait goûter.
Des preuves difficiles à récupérer
Selon une source proche de l’enquête, l’ancien directeur et enseignant avait effacé tout le contenu pédopornographique qu’il avait en sa possession lorsqu’il a su que l’affaire allait éclater et il a fallu des « recherches informatiques poussées » pour retrouver tous ces fichiers.
L’homme avait par ailleurs indiqué aux enquêteurs « qu’il avait été désinhibé par un traitement reçu à l’été 2014 » et affirmait ne pas avoir commis d’actes pédophiles avant cette date, selon Me Reviron. Or, « sur les supports informatiques, il y a des actes antérieurs » confirme l’avocat. Rappelons qu’avant ces faits, l’homme avait été condamné en 2008 à six mois de prison avec sursis avec obligation de soins pendant pour avoir téléchargé des images pédopornographiques. Cette condamnation n’avait pas été assortie d’une interdiction d’entrer en contact avec des enfants.