Pays-Bas : des villageois chinois demandaient la restitution d’une statue de Bouddha, leur requête rejetée
Alors que des villageois chinois demandaient la restitution d'une statue momifiée de Bouddha, la justice néerlandaise a jugé leur requête "irrecevable". Tout simplement car les comités de villages chinois ne peuvent "être considérés comme une entité juridique".
Mercredi, le tribunal d’Amsterdam, aux Pays-Bas, a jugé “irrecevable” la requête de villageois chinois qui demandaient ainsi à ce que leur soit restituée une statue de Bouddha. La représentation en question, comme nous l’avions relaté en 2015, renfermait la momie d’un moine célèbre ayant vécu il y a 1.000 ans et connu sous le nom de Liuquan.
Au travers d’un communiqué, dont la substance est rapportée traduite par 20 Minutes, la justice a explique le pourquoi du rejet de la demande. Le dossier n’a ainsi pas été traité “en substance” en raison du fait que les comités de villages ne peuvent “être considérés comme une entité juridique”.
N’étant pas une “entité juridique”, des villageois chinois ne retrouveront pas leur statue
Vénérée des siècles durant, cette statue s’était volatilisée en 1995 d’un temple situé dans l’est de la Chine. Celle que l’on surnomme “Le Patriarche de Zhanggong” avait ensuite été achetée l’année d’après à Hong Kong par un Néerlandais.
Si les chinois perçoivent ce collectionneur tel un voleur, l’homme dément “qu’il s’agisse de la statue de Bouddha volée”. “De plus, le commerçant a entre-temps échangé la statue avec un autre marchand d’art, qui est resté anonyme”, ajoute le communiqué du tribunal.
La momie à l’intérieur découverte en 2015
C’est à l’occasion d’une exposition à Budapest en 2015 que les villageois auront finalement reconnu la statue volée. Et un scanner de cette dernière d’avoir donc révélé la présence d’un squelette. Le moine à qui appartiendraient ces restes, de l’École de méditation chinoise, se serait auto-momifié dans le but d’atteindre un haut niveau de spiritualité et de devenir plus ou moins un “Bouddha vivant”.
C’était d’ailleurs la toute première fois qu’un corps tout entier était révélé de la sorte dans une statue. Des rouleaux de papier porteurs d’idéogrammes chinois se trouvaient aux emplacements de la cage thoracique et de l’abdomen.