Nice : Sarkozy propose la numérotation des terroristes
À l'occasion d'une rencontre avec des victimes de l'attentat de Nice, Nicolas Sarkozy a regretté "de ne pas savoir ce qu'il s'est passé exactement", et d'appeler à ce que les terroristes soient désormais désignés par des numéros et non leur prénom.
Ancien président de la République et actuellement candidat à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy s’est entretenu samedi avec des victimes de l’attentat de Nice. L’occasion pour lui de déclarer trouver « insupportable de ne pas savoir ce qu’il s’est passé exactement ».
S’il ne veut pas être « de ceux qui disent que Nice aurait pu être évité », l’ex-chef de l’État a néanmoins employé des termes mettant également en cause la responsabilité du gouvernement dans les récentes attaques : « 86 morts à Nice, 238 morts en France depuis dix-huit mois, s’il n’y a pas de failles, je ne sais pas ce que c’est ».
Sarkozy : plus de prénom pour les terroristes
Cité par L’Express, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il y aura « toujours des aléas dramatiques, même si on peut les réduire ». Et de s’être engagé à ce que, en cas de victoire de sa part à la présidentielle de 2017, « le statut de victime soit élargi à tous ceux qui ont subi un traumatisme psychique ». ^À noter toutefois qu’en début de mois, la secrétaire d’État à l’Aide aux victimes Juliette Méadel avait rappelé que cette reconnaissance sera bel et bien une réalité.
L’ex-leader des Républicains a de même émis la proposition de ne plus désigner les terroristes par leur prénom, alors que les médias ne semblent pas se priver de le faire en y ajoutant même le nom de famille. Pour Nicolas Sarkozy, visiblement soucieux d’une gloire recherchée par les terroristes, la solution pourrait venir d’une uniformisation doublée d’une numérotation. Un premier terroriste pourrait ainsi se voir appelé « barbare n°1 », le suivant « barbare n°2 », et ainsi de suite.
Victimes de Nice : une rencontre « réconfortante »
Vincent Delhomel-Desmarest, secrétaire général de l’association Promenade des Anges, l’une des associations à qui Nicolas Sarkozy a promis que l’« on ira jusqu’au bout » pour faire toute la lumière sur l’attentat du 14 juillet, est apparu satisfait de cette rencontre : « Ça nous réconforte qu’un Français vienne vers nous pour pouvoir quantifier la douleur que nous portons aujourd’hui sur les épaules ».