Mulhouse : SOS Médecins temporairement suspendu après l’agression d’un praticien
SOS Médecins Mulhouse a décidé de suspendre une partie de son service jusqu'à lundi en raison de l'agression d'un praticien lors d'une visite à domicile.
Les faits se sont produits samedi à Mulhouse (Haut-Rhin). Un praticien de SOS Médecins avait été appelé au domicile d’une femme blessée à la cheville. Une fois sur place, deux heures après la sollicitation, le médecin s’est retrouvé devant le compagnon de la patiente. Ce dernier, rapporte franceinfo, lui a alors reproché le temps mis pour arriver.
Reprochant au médecin d’avoir tardé, il lui tire dessus au fusil à pompe factice
L’individu aurait tenu ces propos au praticien : “Cassez-vous ou je vous fais la peau”. C’est au moyen d’un fusil à pompe factice mais chargé avec des billes que le compagnon de la femme aurait ensuite tiré à deux reprises sur le médecin. Celui-ci a été touché à l’arrière d’une cuisse.
L’auteur présumé des coups de feu interpellé
Le médecin a appelé les forces de l’ordre, qui sont venues interpeller le suspect. Ce dernier a depuis été placé en garde à vue pour “violences avec arme” sur un médecin. La victime, dans un état de choc certain, a été prise en charge. En conséquence, SOS Médecins a annoncé exercer son droit de retrait jusqu’à lundi 8h00 concernant ses consultations à domicile. Les sollicitations sur place restent ouvertes, mais sur rendez-vous.
“L’évènement est trop grave pour ne pas réagir”
Dimanche, Frédéric Tryniszewski, président de SOS Médecins Mulhouse, dénonce cette violence à haut degré : “L’évènement est trop grave pour ne pas réagir”, d’autant qu’“il y a peu d’endroits où il y a encore la subsistance d’interventions de médecins à domicile”. “Les agressions verbales, on en subit régulièrement. Mais de là à en arriver à des menaces de mort avec une arme !”, a-t-il ajouté. Le président du service souligne que le caractère faux de l’arme n’allège pas tellement la situation : “Oui, il s’agissait a posteriori d’une arme factice. Néanmoins, la personne a braqué une arme type fusil à pompe face au médecin qui a été victime de deux tirs dans la cuisse. Alors ce n’était que des billes de plastique, bien heureusement pour lui. Mais néanmoins, il y a quand même eu deux tirs et le médecin ignorait totalement de quelle arme il s’agissait.”