Mulhouse : licencié pour être retourné au travail après un test Covid-19
À Mulhouse, un salarié a été licencié pour "faute grave" après être retourné au travail alors qu'il venait de passer un test Covid-19, lequel s'était ensuite révélé positif. Le salarié nie les faits.
L’histoire avait débuté le 14 juillet dernier. Un père de famille, revenu de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) avec sa fille de 4 ans, avait repris le travail à l’office HLM de Mulhouse (Haut-Rhin). Selon lui, deux jours plus tard, il est passé par hasard devant un drive de dépistage Covid-19. N’ayant observé aucune file d’attente, il a décidé d’aller se faire tester, avant de retourner au bureau. C’est dans la soirée, rapporte Le Parisien, que le salarié a appris que le test qu’il avait passé était positif.
Après avoir appris sa positivité à la Covid-19, il alerte son employeur
Suite à la nouvelle, le salarié a prévenu son employeur et des mesures ont alors été prises. L’étage où l’homme travaillait a été fermé et le père de famille et sa fille placés en quatorzaine. À la mi-août, il a reçu une lettre recommandée pour un entretien préalable en vue d’un éventuel licenciement. Licenciement qui lui a été signifié le 24 août pour “faute grave”. La direction lui reprochait ainsi d’avoir mis ses collègues en danger : “il n’aurait pas dû retourner au travail après le test. On ne fait pas un dépistage si on n’a pas de suspicion”.
L’affaire bientôt devant les prud’hommes
Auprès des Derniers Nouvelles d’Alsace (article complet réservé aux abonnés), le directeur général de l’office HLM accusé le salarié d’être “venu travailler avec des symptômes”. Il ajoute que celui-ci “en a parlé à ses collègues. Il avait de la toux, de la fièvre, le nez qui coule, les yeux rouges”. Des collègues qui auraient violemment réagi après avoir appris que le salarié était revenu au travail après avoir passé le test. L’employé licencié nie les faits, assurant qu’à part une légère toux, il n’était pas suspicieux sur son état avant d’aller se faire dépister. Il a depuis fait le choix de solliciter les prud’hommes dans cette affaire. C’est le mardi 3 novembre prochain que doit se tenir une convocation de conciliation.