Mort d’une fillette après une opération des amygdales : deux médecins mis en examen
Après la mort, en novembre dernier, d'une fillette de 4 ans opérée des amygdales dans une polyclinique du Haut-Rhin, deux médecins de l'établissement viennent d'être mis en examen pour "homicide involontaire".
Les faits remontent au 29 octobre dernier, quand Stella, une fillette de 4 ans, est admise à la polyclinique des Trois Frontières à Saint-Louis (Haut-Rhin) pour s’y faire opérer des amygdales. Après l’intervention, il est décidé de la placer en observation, avant une nouvelle opération.
C’est lors de ce retour au bloc opératoire que la petite patiente fait un arrêt cardiaque. Ranimée par le personnel de la polyclinique puis transférée à l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg, l’enfant est placée au service de réanimation pédiatrique. Elle y rendra son dernier souffle le 3 novembre.
Un anesthésiste et un chirurgien mis en cause dans la mort d’une fillette de 4 ans
Nos confrères de France Bleu Alsace ont indiqué il y a quelques heures que deux médecins de la polyclinique ont été mis en examen les 13 et 20 décembre derniers pour “homicide involontaire”. Sont mis en cause l’anesthésiste et le chirurgien ORL. Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire et le second interdit d’opérer des mineurs de moins de 15 ans.
Me Thierry Moser, qui représente les parents de la fillette, souhaiterait que la polyclinique de Saint-Louis soit également mise en examen en qualité de personne morale : “on peut lui reprocher un défaut d’organisation, d’après moi, le personnel n’était pas assez formé et le matériel technique insuffisant”.
Deux enquêtes ouvertes, dont une interne
Il est à noter que depuis ce drame, plus aucune intervention impliquant un enfant de 15 ans n’est pratiquée à la polyclinique des Trois Frontières, sur décision de l’agence régionale de santé (ARS). Une enquête a été ouverte par le parquet de Mulhouse et une autre enquête diligentée en interne par l’établissement médical.
Pour l’heure, aucun dysfonctionnement n’y a été observé, et l’on rappellera que l’autopsie du corps pratiquée le 3 novembre à l’institut médico-légal de Strasbourg n’avait pas révélé de faute ni d’erreur dans sa prise en charge.