Mort de Thomas à Crépol : « Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli », des individus tentent d’en découdre à Romans-sur-Isère
Samedi soir, pas loin d'une centaine de personnes ont défilé dans les rues du quartier populaire de la Monnaie à Romans-sur-Isère. Le meurtre de Thomas, 16 ans, continue d’aviver les tensions en France.
Une soirée qui vire à l’affrontement lors d’une expédition punitive
« La rue, la France, nous appartient », « Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli » (source réseaux sociaux), environ 100 jeunes ont défilé dans cette petite ville de la Drôme hier soir. Dans cette commune de Romans-sur-Isère, plusieurs suspects dont Chaïd Akabli (le principal suspect du meurtre de Thomas) sont originaires du quartier de la Monnaie. Âgé de 20 ans, Akabli avait déjà été condamné à des amendes pour recel de vol et possession d’un couteau.
Plusieurs suspects dont Chaïd Akabli sont originaires du quartier de la Monnaie (Romans-sur-Isère)
Sur les réseaux sociaux, les appels à la vengeance pullulent ces derniers après la bagarre entre des jeunes non invités dans une petite fête de village mais venus en nombre et les jeunes qui profitaient tranquillement de cette fête jusqu’ici très calme. L’affrontement fera 1 mort : Thomas 16 ans, 2 autres jeunes présents à cette fête recevront des coups de couteau (des lames de 25 cm) par une bande venant de Romans-sur-Isère.
Nous devons nous organiser face à la racaille et face à l’Etat (un jeune présent hier soir)
Au média Livre noir, un homme venu défiler précise : « Samedi soir, nous étions près de 120 patriotes. Nous n’avions pas d’autre choix que d’allumer la mèche hier soir après la mort terrible de Thomas. Nous devons nous organiser face à la racaille et face à l’Etat« .
Prêt à tout pour venger Thomas
Le préfet de la Drôme, Thierry Devimeux, a ajouté micro de France Bleu : « Ces jeunes venaient de toute la France pour en découdre. Ils cherchaient à rentrer dans le quartier de la Monnaie avec violence, puisqu’ils étaient pour certains casqués, armés de battes de baseball, barres de fer ou de pétards, mortiers. Ils cherchaient à entrer en force ». Trois membres de l’ultradroite et des jeunes du quartier de la Monnaie ont été arrêtés par les forces de l’ordre.
Les jeunes suspects nient avoir porté des coups de couteau à Crépol
Une semaine après les violences commises à Crépol et après 96 heures de garde à vue, 9 suspects, dont 3 mineurs, ont été transférés au palais de justice de Valence. Les jeunes reconnaissent pour la plupart avoir été à Crépol mais nient avoir porté des coups de couteau (le procureur de la République, Laurent de Caigny).
C’est de la barbarie et ce n’est pas un fait divers ( la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé)
Sur BFMTV ce dimanche, la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, reste choquée par cette bagarre : « C’est de la barbarie qui s’exprime quand on considère que l’on va volontairement dans une fête pour tuer ; Ce n’est pas un fait divers, cela doit suffisamment nous alerter. A partir du moment, où l’on entre dans une fête communale avec la volonté d’en découdre, de frapper et de tuer, cela crée évidemment de l’émoi qui dépasse Crépol et qui embrase la société« , a-t-elle expliqué.
- Une soirée qui vire à l’affrontement lors d’une expédition punitive
- Plusieurs suspects dont Chaïd Akabli sont originaires du quartier de la Monnaie (Romans-sur-Isère)
- Nous devons nous organiser face à la racaille et face à l’Etat (un jeune présent hier soir)
- Prêt à tout pour venger Thomas
- Les jeunes suspects nient avoir porté des coups de couteau à Crépol
- C’est de la barbarie et ce n’est pas un fait divers ( la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé)