Morbihan : deux mois avec sursis pour un gardien de but qui avait frappé un arbitre
Jeudi, le tribunal correctionnel de Lorient a condamné le gardien de but d'une équipe de football amateur à deux mois de prison avec sursis. Le prévenu a ainsi été reconnu coupable d'avoir frappé l'arbitre d'une rencontre semée "d'injustices" selon lui.
Les faits ont maintenant près d’un an. C’est en effet le 24 novembre 2019, au stade de Locunel à Lanester (Morbihan), qu’un match de football avait dégénéré. Se rencontraient alors les équipes de footballeur amateur de l’AS Lanester et du Stade Gâvrais. Le Télégramme écrit qu’alors que l’équipe à domicile menait par deux buts à un, l’arbitre avait arrêté le match suite à un troisième carton rouge donné à un quart d’heure de la fin du temps de jeu règlementaire.
Un match arrêté, il avait donné deux coups de pied à l’arbitre
Désapprouvant visiblement la décision d’interrompre la rencontre, le gardien de but du Stade Gâvrais s’était jeté sur l’arbitre et lui avait asséné un coup de pied au niveau d’un tibia et un autre à la poitrine. Les forces de l’ordre étaient rapidement intervenues pour interpeller le joueur. Son geste a été lourd de conséquences puisque le 10 janvier dernier, la commission de discipline avait décidé de l’interdire DE stade et de licences sportives pendant sept ans. Et ce quand bien même cet homme d’une trentaine d’années a tenté de faire amende honorable auprès de la victime : “Je ne me suis jamais trouvé dans une situation comme ça; après, j’avais voulu lui présenter mes excuses mais il ne les a pas acceptées”, a-t-il déclaré jeudi devant le tribunal correctionnel de Lorient. “Au cours du match, il y avait eu plein d’injustices pour nous”.
700 euros plus un de dommages et intérêts
Le procureur, estimant que l’attitude du prévenu lors des faits n’était pas “tolérable”, a requis trois mois de prison avec sursis à son encontre. L’avocate de l’accusé, qui a certes elle aussi reconnu que “le geste [n’était] pas acceptable”, a néanmoins souligné que son client était “mortifié” et honteux de son acte. Le prévenu a finalement été condamné à deux mois avec sursis, avec en outre l’obligation de verser 700 euros de dommages et intérêts à l’arbitre, ainsi qu’un euro à l’Unaf (Union Nationale des Arbitres de Football) à titre symbolique.