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Mélatonine et santé cardiaque : ce que révèlent les dernières découvertes, selon un spécialiste

Santé > Cœur > Mélatonine
Par Morgan Fromentin,  publié le 18 novembre 2025 à 8h00.
Santé
Illustration détaillée d un cœur avec sténose aortique

Image d'illustration. Illustration détaillée d'un cœur avec sténose aortiqueADN

De récentes recherches interrogent l’impact de la mélatonine sur la santé cardiaque. Un spécialiste analyse ces nouvelles données et fait le point sur les effets potentiels de cette hormone, souvent utilisée pour améliorer le sommeil.

Tl;dr

  • Étude : mélatonine liée à risque accru d’insuffisance cardiaque.
  • Résultats préliminaires, méthodologie et causalité incertaines.
  • Des recherches complémentaires sont indispensables.

Mélatonine : un somnifère sous le feu des projecteurs

Ces derniers jours, une étude dévoilée lors des conférences scientifiques de l’American Heart Association suscite la méfiance autour de la mélatonine, ce « somnifère » massivement prescrit en Angleterre. D’après ce travail – pour l’heure limité à un résumé de 300 mots –, les utilisateurs réguliers de cette hormone synthétique courraient un risque nettement accru d’insuffisance cardiaque. Un constat frappant, certes, mais loin de clore le débat.

Données et limites : prudence avant conclusions hâtives

La recherche a porté sur environ 130 000 adultes souffrant de troubles du sommeil, répartis entre consommateurs et non-consommateurs de mélatonine. Les résultats pointent un chiffre qui interpelle : après au moins un an de prise, près de 19 % des patients ayant utilisé la substance ont été hospitalisés pour insuffisance cardiaque, contre seulement 6,6 % chez les autres. Pourtant, malgré l’apparent fossé statistique, aucune relation directe de cause à effet n’est prouvée ici. En effet, seuls des liens statistiques émergent : impossible d’affirmer que la molécule serait responsable.

Ce flou découle notamment de plusieurs faiblesses méthodologiques. Les chercheurs se sont appuyés sur des dossiers médicaux électroniques plutôt que sur un suivi personnalisé. De surcroît, certaines variables cruciales restent dans l’ombre – quantité exacte consommée, gravité de l’insomnie ou facteurs liés au mode de vie ne sont pas précisés. À cela s’ajoute la diversité des pratiques médicales entre pays et le fait qu’aux États-Unis, la mélatonine s’achète librement en pharmacie… rendant possible une sous-estimation réelle des consommateurs dans les données analysées.

Un contexte clinique à nuancer

Depuis près de vingt ans au Royaume-Uni, la mélatonine s’adresse principalement aux troubles du sommeil passagers chez l’adulte ou à certains enfants sous supervision spécialisée. Mais alors pourquoi prescrire cette molécule à certains patients et pas à d’autres ? Nul ne peut exclure que ceux traités par mélatonine souffraient initialement de problèmes plus lourds – lesquels pourraient eux-mêmes favoriser les complications cardiaques observées.

En parallèle, il est intéressant de rappeler que d’autres recherches avaient suggéré des effets protecteurs de la mélatonine sur le cœur chez certains malades… Difficile donc d’établir un consensus solide en l’état actuel.

Voici les mesures généralement privilégiées pour améliorer le sommeil :

  • L’adoption d’une meilleure hygiène de vie nocturne ;
  • L’accompagnement psychologique (thérapies comportementales) ;
  • L’usage ponctuel d’un traitement médicamenteux si nécessaire.

Attendre avant d’alarmer : vers plus d’investigations

Finalement, si les chiffres questionnent et invitent à surveiller la prise chronique de mélatonine, ils n’autorisent pas une inquiétude généralisée sans recul supplémentaire. D’autant plus que seul un abstract existe à ce jour et qu’aucune relecture par des pairs n’a été menée. Dans ce contexte où les troubles du sommeil restent étroitement liés à bien d’autres risques pour la santé – métaboliques ou psychologiques notamment –, il appartient aux médecins d’arbitrer au cas par cas entre bénéfices potentiels et incertitudes persistantes.

Le dossier n’en est qu’à ses prémices : rien ne sert pour l’heure de céder à la panique.

Le Récap
  • Tl;dr
  • Mélatonine : un somnifère sous le feu des projecteurs
  • Données et limites : prudence avant conclusions hâtives
  • Un contexte clinique à nuancer
  • Attendre avant d’alarmer : vers plus d’investigations
En savoir plus
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