Le principal facteur insoupçonné qui menace silencieusement votre cœur n’est pas le cholestérol

Image d'illustration. Santé du coeur. ADN
Souvent pointé du doigt, le cholestérol n’est pas le seul ennemi du cœur. Un autre facteur, moins connu mais tout aussi dangereux, met insidieusement en péril la santé cardiovasculaire, selon de récentes analyses médicales.
Tl;dr
- Le sucre ajouté augmente nettement le risque cardiaque.
- Ses effets néfastes touchent tous, même les sportifs.
- Limiter la consommation protège cœur et santé globale.
Une menace silencieuse dans nos assiettes
Lorsque l’on pense aux ennemis du cœur, les suspects habituels – cholestérol, hypertension, voire diabète – reviennent en tête. Pourtant, un autre acteur souvent sous-estimé s’invite à table : le sucre ajouté. Discret, il se cache dans quantité de produits du quotidien et œuvre en coulisse à abîmer notre système cardiovasculaire. Selon le cardiologue Dr Yaranov, même une faible dose quotidienne peut enclencher des processus délétères.
L’ampleur d’un fléau mondial
Les chiffres sont éloquents. D’après une modélisation publiée dans la revue Nature Medicine, la surconsommation de boissons et d’aliments sucrés aurait contribué, rien qu’en 2020, à près de 1,2 million d’incidents cardiaques et 2,2 millions de nouveaux diagnostics de type 2. Un impact qui ne connaît pas de frontières : les populations actives comme les plus âgées, hommes ou femmes, sportifs compris, sont tous concernés. Une étude menée sur quinze ans et parue dans le JAMA Internal Medicine révèle ainsi que dépasser le seuil de 25 % des apports caloriques journaliers sous forme de sucre double le risque de décès lié à une maladie cardiaque. Et les projections demeurent pessimistes pour les années à venir.
Mécanismes sournois et effets cumulatifs
Pourquoi un ingrédient si familier est-il aussi nocif ? Le sucre ajouté perturbe profondément l’organisme :
- Il provoque des pics glycémiques qui sollicitent exagérément les artères.
- Il favorise l’accumulation de graisse hépatique et élève le « mauvais » cholestérol (LDL) tout en abaissant le « bon » (HDL).
- Sous son influence, l’inflammation chronique fragilise la paroi des artères et accroît la tension artérielle.
- Même chez les personnes actives ou minces, il dérègle la régulation du glucose, majorant insidieusement le risque de diabète.
En parallèle, la tentation guette : sodas, céréales industrielles, yaourts aromatisés, barres énergétiques ou sauces prêtes à l’emploi regorgent souvent de sucres cachés.
Bons réflexes pour protéger son cœur
Reste-t-il une marge de manœuvre ? Heureusement oui. Limiter sa consommation sous la barre des recommandations (six cuillères à café pour les femmes, neuf pour les hommes selon l’American Heart Association) réduit significativement le risque. Il est conseillé de privilégier eau, thés non sucrés ou fruits frais au détriment des boissons transformées. Attention aussi aux mentions « sans sucre » ou « allégé » : certains substituts pourraient exposer à d’autres problèmes métaboliques. Enfin – mais cela va sans dire – surveiller régulièrement sa santé demeure un atout précieux face à cette menace insidieuse.