Manger équilibré reste trop cher pour 55 % des Français

Un couple préparant un repasPixabay
L’Observatoire 'Alimentation et familles' de la fondation Nestlé France a questionné les Français en collaboration avec Ipsos sur les comportements alimentaires des Français.
Alors que le critère santé et nourriture est de plus en plus recherché par l’ensemble des Français notamment depuis la pandémie, l’inflation vient bouleverser ce désir du ‘mieux manger’, contraignant les Français à des compromis dans leurs habitudes.
L’inflation bouleverse l’envie de mieux se nourrir
L’Observatoire montre un glissement chez les Français, en sortie de crise sanitaire, d’une alimentation ‘plaisir’ à une alimentation plus soucieuse de l’enjeu de santé. On constate un rééquilibrage vers un modèle alimentaire qui lie les notions de gourmandise, de convivialité, de partage au sein de la famille, et les questions de santé ; en particulier le souci d’aliments sains, faits maisons et de repas équilibrés.
Le souci d’aliments sains, faits maisons et de repas équilibrés
Si dans leur grande majorité, les Français sont au rendez-vous des deux grands repas de la journée : seuls 3 % ne prennent jamais de déjeuner, et 1 % ne prend jamais de dîner.
Le plaisir reste en spontané le critère principal associé à l’alimentation pour les Français. Il s’exprime par le goût et la gourmandise, mais aussi dans le fait maison ou dans les moments de convivialité : 43 % des Français évoquent par exemple le fait de s’autoriser des aliments très gourmands, 40 % le fait de cuisiner ou manger des plats ou desserts faits maisons, 40 % le fait de manger ensemble.
Manger sain, équilibré, c’est d’abord favoriser les légumes (52 %)
Manger sain, équilibré, c’est d’abord pour les Français favoriser les légumes (52 %), la cuisine faite maison (50 %) et les produits de saison (50 % ; 65 % pour les 50-65 ans), avant de se soucier du bon équilibre entre lipides glucides et protéines (44 %), de réduire le sucre (42 %) ou la consommation de produits ultra transformés ou tout préparés (38 %).
Le prix apparaît comme le premier obstacle au ‘bien manger’
L’étude montre que si les consommateurs ont une vision claire de ce qu’est pour eux le ‘bien manger’, sans surprise, le prix apparaît comme le premier obstacle au « bien manger » : 55 % des Français considèrent qu‘il est trop cher de manger équilibré (59 % des 35-49 ans), 32 % considèrent le prix comme une préoccupation majeure pour les repas. Une très grande majorité des Français (82 %) constate que le prix moyen des courses a augmenté (49 % qu’il a beaucoup augmenté).
Le contexte inflationniste les contraint à adopter certains compromis sur l’alimentation. Le niveau de vie, le pouvoir d’achat, l’inflation sont aujourd’hui une préoccupation pour 54 % des Français (un chiffre qui s’élève à 60 % chez les 35-49 ans et dans les foyers à revenus moyens).
Retenons enfin que 24 % seulement des Français envisagent de moins dépenser pour l’alimentation dans les 6 prochains mois.