Malgré la pluie, la majorité des nappes phréatiques restent en déficit
Les pluies de ces dernières semaines n'ont pas suffi à recharger des nappes phréatiques dont le niveau laisse présager un été difficile.
S’il y a un léger mieux, la situation reste particulièrement inquiétante dans une majeure partie du territoire. Au début du printemps, les spécialistes du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), en charge notamment de mesurer le niveau des nappes phréatiques, s’inquiétaient des niveaux préoccupants pour 75 % des nappes de l’Hexagone. Alors que les pluies assez importantes de ces dernières semaines laissaient espérer une nette amélioration, il n’en est rien.
Des pluies bénéfiques, mais trop tardives
Dans son dernier rapport, le BRGM admet dans un premier temps que les fortes précipitations des mois de mars et avril ont eu un impact positif sur une grande partie du territoire. Cependant, ces pluies sont intervenues trop tardivement dans l’année et leur impact n’a pas été aussi important qu’il aurait pu l’être si les mêmes précipitations étaient intervenues en hiver.
Ainsi, si le cumul de pluie a été excédentaire, c’est principalement la végétation qui en a profité. Aussi, le niveau des nappes était déjà tellement bas que la situation reste tendue.
68 % des nappes déficitaires
Le BRGM précise que de 75 % au début du printemps, nous sommes aujourd’hui à 68 % des nappes sont encore à des niveaux modérément bas à très bas. 20 % d’entre elles sont à des niveaux très bas (contre 19 % en mars). Seuls 17 % des nappes phréatiques présentent aujourd’hui des niveaux excédentaires (il n’y en avait que 8 % en mars).
💧 État des nappes d’eau souterraine au 1er mai 2023
Que retenir ?
1️⃣Les pluies de mars et avril ont rechargé les nappes réactives à peu inertielles des secteurs arrosés
2️⃣La situation s’améliore considérablement sur le Massif armoricain, le littoral de la Manche et le Grand-Est pic.twitter.com/7Lo3PAr7Av— BRGM (@BRGM_fr) May 17, 2023
Dégradation en vue
Pour rappel, à la même période en 2022, 58 % des nappes présentaient un niveau sous les normes du mois d’avril. L’été qui a suivi a été marqué par des épisodes de sécheresses intenses et pour le BRGM, l’été qui vient prend le même chemin.
Pour les semaines à venir, le niveau des nappes devrait repartir à la baisse avec des recharges moins importantes. Certains départements déjà en grande tension, comme les Pyrénées-Orientales, vont voir leur situation se dégrader encore un peu plus.