Les nappes phréatiques à la peine, plusieurs régions sont en risque avéré de sécheresse

La sécheresse (en campagne)Pixabay
Des restrictions d'eau pourraient intervenir très tôt dans l'année dans une cinquantaine de département.
Les pluies du mois de mars et de ce début du mois d’avril pouvaient laisser espérer un bon remplissage des nappes phréatiques, mais malheureusement, cela n’aura pas suffi dans certaines régions de France.
Selon les experts du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la situation est déjà tendue dans plusieurs régions et les restrictions semblent aujourd’hui inévitables.
Recharge insuffisante
Le scénario que craignait le BRGM à la sortie de l’hiver est donc en train de se confirmer. Comme l’indique l’organisme dans un communiqué diffusé sur son site internet, la période de recharge des nappes phréatiques est désormais derrière nous et, dans plusieurs régions cette recharge a été déficitaire.
Ainsi, l’ensemble des nappes phréatiques du territoire affiche des niveaux inférieurs aux normales et 75 % d’entre elles sont à des niveaux bas, voir très bas.
Les régions problématiques
Le BRGM indique que les nappes inertielles de la craie champenoise, nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon, les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône et les nappes alluviales côtières et des calcaires karstifiés de Provence et de Côte d’Azur affichent des niveaux bas à très bas. Un niveau historiquement bas a été relevé dans le Var.
Sécheresses inévitables
Conséquence directe, le risque de sécheresse est donc avéré dans ces régions et des restrictions d’eaux seront presque inévitables. Le BGRM rappelle que l’an dernier, « seulement » 58 % des nappes avaient un niveau inférieur à la normale à la même époque avec les répercussions que l’on sait l’été suivant.
De plus, les projections météorologiques ne font pas pour le moment état d’une pluviométrie excédentaire qui permettrait de recharger encore les nappes. Une cinquantaine de départements sont aujourd’hui concernés par ce risque de grosse sécheresse et que sans pluies très excédentaires, des arrêtés de restriction d’eau devront être prononcés.