Lyon : deux policiers jugés pour des violences commises sur deux étudiants
À Lyon, deux policiers encourent de la prison avec sursis pour avoir, en février dernier, agressé deux étudiants dont l'un d'eux les aurait insultés.
Deux policiers sont actuellement jugés à Lyon (Rhône) pour des violences commises sur deux étudiants dans le centre de la ville. Les faits, rapportés par franceinfo, remontent à la nuit du 21 au 22 février derniers. Deux jeunes personnes rentraient d’une soirée arrosée. Une voiture de police a alors frôlé ces hommes d’une vingtaine d’années, provoquant chez l’un d’eux une protestation. Son collègue et lui auraient insulté les forces de l’ordre selon le récit de ces dernières.
Un policier aurait provoqué une fracture du poignet en exécutant une balayette
Dans l’intervention qui a suivi, l’un des jeunes est tombé après avoir été poussé, visiblement par un policier. Alors que les vingtenaires l’éloignaient, l’un des fonctionnaires serait revenu vers eux et aurait exécuté “une balayette” pour faire chuter le jeune qui était déjà tombé. Sauf que cette seconde perte d’équilibre semble avoir eu de plus lourdes conséquences : fracture du poignet et 90 jours d’ITT pour la victime.
Des violences “gratuites” selon le parquet
Ces deux policiers de 33 ans ont expliqué avoir eu des réactions “involontaires” suite à l’attitude agressive des deux jeunes. Le parquet estime que les violences commises par les forces de l’ordre ont été “gratuites”. Dans son réquisitoire, la procureure adjointe Karine Malara a rappelé qu’“on ne peut pas intervenir à chaud parce qu’on est énervé quand on est policier”. L’un des mis en cause a affirmé que plus tôt dans la soirée, l’un des jeunes l’avait déjà insulté. Les images de vidéosurveillance récoltées ne montrent certes qu’une partie de la scène, mais permettent néanmoins, selon la procureure, d’attester qu’il n’y avait “plus de nécessité d’intervention” lorsque la balayette a été réalisée. La magistrate souligne de même qu’aucune procédure ni appel radio n’a été observé ici. Vendredi, des peines de prison avec sursis ont été requises à l’encontre des deux policiers.