Logements passoires thermiques : Les bailleurs sociaux obligés de ralentir leur production de logements neufs

Photo d'illustration. Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE). Pixabay
La construction de HLM devrait fortement chuter à partir de 2030.
Alors que face à la crise du logement le gouvernement préfèrerait encourager les rénovations plutôt que d’interdire les ventes, les bailleurs sociaux vont eux être obligés de ralentir leur production de logements neufs pour rénover en priorité leur parc de ‘passoires thermiques’.
Rénover en priorité le parc de ‘passoires thermiques’ des HLM
Cette priorité devrait faire chuter la construction de HLM à 66 000 logements par an à partir de 2030. En effet, les bailleurs sociaux n’auront pas les moyens financiers suffisants pour rénover un parc de logements énergivores même temps en maintenir la production de logements neufs, tout en subissant l’inflation et la remontée des taux note la Banque des territoires.
Baisse de la construction de HLM
Notons que depuis 2020 la construction de logements sociaux est passée en dessous des 100 000 logements par an. Les auteurs de l’étude précisent que “avec ces perspectives financières nettement moins favorables, les organismes devront réduire leurs investissements, impliquant des arbitrages entre constructions neuves et réhabilitations, afin de conserver un niveau d’endettement soutenable”.
Plus de 2,4 millions de Français attendent un logement social en 2022
Actuellement, le nombre de ménages en attente d’un logement social n’a jamais été aussi élevé, avec plus de 2,4 millions d’entre eux qui étaient dans l’expectative fin 2022 selon l’Union sociale pour l’habitat (USH), un chiffre en forte hausse sur un an.
En France et depuis le 1er janvier 2023, les logements les plus énergivores sont interdits à la location. Cette semaine, le ministère du Logement a démenti catégoriquement la possibilité future d’interdire la vente de “passoires thermiques” non rénovées, comme le Président de la république avait pu le laisser croire.