Hérault : la famille sous-loue son logement HLM sur Airbnb, elle est menacée d’expulsion

Photo d'illustration. L'application mobile Airbnb. Pixabay.com / CC0 Public Domain
C'est le bailleur social qui a alerté la justice et demandé une procédure d'expulsion.
Pour le bailleur social FDI Habitat, c’est tolérance zéro pour les locataires de logements HLM qui auraient l’envie de mettre du beurre dans les épinards grâce à Airbnb.
Une mère de famille et ses deux enfants viennent de l’apprendre brutalement après avoir fait l’objet d’une procédure d’expulsion pour avoir sous-loué leur appartement pendant 5 jours sur la plateforme.
5 jours pour 250 euros
Ce sont nos confrères du Midi Libre qui relaient l’information. L’affaire remonte à l’été dernier lorsque la mère de famille décide de mettre en ligne une annonce sur Airbnb pour son logement HLM situé sur la commune de Viols-le-Fort dans l’Hérault.
Des locataires se montrent rapidement intéressés et louent l’appartement pour 5 jours pour un montant total de 250 euros. Une somme que la mère de famille décide d’utiliser pour offrir une sortie à ses enfants.
La justice tranche en faveur du bailleur
Le problème, c’est que le bailleur social qui gère le logement, FDI Habitat, mène une lutte très stricte contre la sous-location de ses appartements et l’annonce n’est pas passée inaperçue auprès de ses services.
Une procédure d’expulsion est donc lancée à l’encontre de la famille. La décision de justice tranchera finalement en faveur du bailleur et l’expulsion de la mère et de ses enfants est prononcée. Ils devront quitter les lieux à la fin de la trêve hivernale, soit le 31 mars prochain.
Une décision « disproportionnée »
En plus de cette expulsion, la famille devra également rembourser les 1650 euros de frais de justice déboursés par le bailleur social.
Interrogée par nos confrères, la mère de famille déplore une mesure « disproportionnée » par rapport aux faits qui lui sont reprochés. Elle a fait appel de la décision, mais le nouveau jugement devrait être rendu après la date d’expulsion. Une pétition a été mise en ligne et pourrait avoir fait bouger les lignes, car le bailleur social dit réfléchir à une solution intermédiaire qui n’impliquerait pas d’expulsion.