Logement social : 2,4 millions de ménages se désespèrent

Des logements sociaux. Crédits : Pixabay
L'Union sociale pour l'habitat (USH) a publié un communiqué de presse alarmant : En France, 2,4 millions de ménages sont en attente d'un logement social.
La crise du logementest bien réelle à la lecture de la dernière note de l’Union sociale pour l’habitat (USH). A fin 2022, 2,4 millions de ménages attendaient une place dans un logement social. Cela représente une hausse de 7 % par rapport à 2021. A titre de comparaison, ce chiffre s’élevait à 2 053 000 en 2016.
Un niveau qui n’a jamais été aussi élevé
D’après l’USH, jamais le niveau de demande n’avait été aussi élevé en France. Parmi les territoires les plus impactés on trouve la côte méditerranéenne, la métropole lilloise, le Genevois français, le littoral atlantique et bien évidemment Ile-de-France.
Parmi les motivations la taille trop petite du logement actuel (39 %)
Quelles sont les raisons et motivations pour les demandes d’un logement social : l’Union sociale pour l’habitat indique que la cause numéro 1 est la taille trop petite du logement actuel (39 %), la survenue d’événements familiaux (33 %), le rapprochement entre le lieu de travail et le lieu de résidence (19 %) ou encore, le coût de leur logement (23 %).
Les premières victimes de cette crise du logement sont les personnes aux ressources modestes
L’USH tient à préciser que son rapport n’intègre pas les ménages qui seraient en situation de faire une demande de logement social mais qui ne la font pas, compte tenu des délais d’attente importants et trop souvent rédhibitoires que connaissent certains territoires.
La présidente de l’Union sociale pour l’habitat, Emmanuelle Cosse ajoute : “Les premières victimes de cette crise du logement sont les personnes aux ressources modestes aujourd’hui exclues ou mal traitées par le marché locatif privé ou intermédiaire. C’est précisément le rôle et la vocation des organismes Hlm de répondre aux besoins de logement des jeunes, des salariés au SMIC et aux revenus faibles, des retraités modestes, des personnes éloignées de l’emploi… Or, l’affaiblissement des moyens financiers des organismes Hlm, la diminution des APL, la hausse du taux de TVA sur la production neuve et l’absence de portage politique du sujet du logement par l’exécutif, depuis 2017, ont eu pour conséquence immédiate une baisse de la production de logements sociaux. Il est urgent de faire l’inverse ce qui a été fait : renforcer les aides à la pierre, mettre un terme aux ponctions opérées annuellement sur les bailleurs sociaux, mobiliser le foncier public pour construire plus de logements sociaux“.