Nice : son fils condamné pour trafic de drogue, elle est expulsée de son logement social
Suite à la condamnation de son fils pour notamment du trafic de drogue, une mère de famille va être expulsée de son logement social à Nice. Une dernière décision que devrait regretter la Fondation Abbé Pierre.
À Nice (Alpes-Maritimes), un homme de 19 ans a été condamné à 20 mois de prison ferme pour du trafic de drogue et de multiples dégradations causées dans son immeuble. Une décision de justice qui a motivé le bailleur social à demander l’expulsion de la famille. L’appartement dans lequel vit le jeune homme est ainsi au nom de sa mère, comme rapporté par Nice-Matin. Le 13 juillet dernier, le tribunal judiciaire a donné son accord.
En plus d’être expulsée pour une condamnation de son fils, elle doit payer une amende
Côte d’Azur Habitat explique que “le tribunal a considéré que l’existence et la gravité des troubles ont été suffisamment rapportées pour caractériser le défaut de jouissance paisible des lieux loués que tout locataire, ou tout occupant de son chef, doit respecter”. La mère de famille devra de même régler une amende de 500 euros. Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice et nouveau président de Côte d’Azur Habitat, évoque ici une étape : “C’est une première victoire pour l’objectif que j’ai fixé : pas de logement pour les ennemis de la République. Je me réjouis de cette décision qui va nous conduire à multiplier encore ce type de procédures face aux délinquants qui nuisent à la vie de nos quartiers. Je ne lâcherai rien, d’autres procédures sont en cours”.
La Fondation Abbé Pierre avait déploré le nouveau règlement
À l’époque de l’instauration du nouveau règlement permettant des expulsions dans ce genre de cas, la Fondation Abbé Pierre avait exprimé son désaccord. Son directeur régional Florent Houdmon avait ainsi déclaré : “Imaginez la famille dont un adolescent se comporte mal. Est-ce que la punition collective est la bonne réponse ? C’est injuste et assez aberrant pour les autres occupants”. Et d’avoir ajouté : “Je ne nie pas le droit à la sécurité. Il y a des familles qui subissent le manque de présence policière et d’actions de prévention, mais quand ce ménage aura quitté son HLM, on va le retrouver ailleurs dans des copropriétés dégradées du parc privé. La réponse est dans la répression et la prévention. Lier ça au droit au logement, c’est compliqué”.