Limoges : un an de prison avec sursis pour l’enseignante accusée de maltraitance
Relaxée en première instance par le tribunal correctionnel de Limoges, l'enseignante accusée d'avoir violenté plusieurs élèves de maltraitances a finalement été condamnée vendredi à un an de prison avec sursis.
En décembre dernier, une enseignante comparaissait devant la justice pour maltraitance sur plusieurs élèves de maternelle âgés de 3 à 5 ans. La prévenue, âgée de 49 ans, avait alors réfuté les accusations énoncées à son encontre, tout en reconnaissant une méthode d’éducation qui lui faisait parfois opérer quelques recadrages.
En première instance, cette ancienne directrice de l’école maternelle de Feytiat (Limoges) aura été relaxée par le tribunal correctionnel. Et, suite au verdict, l’avocat de l’enseignante d’être apparu en accord avec la décision rendue, au contraire d’une mère de famille “dégoûtée” d’une absence de sanction envers l’ex-directrice.
L’enseignante de Limoges condamné en appel
Le parquet avait toutefois fait appel de ce verdict, après avoir requis un an de prison avec sursis pour l’enseignante ainsi que l’interdiction d’exercer, sur une durée de trois ans, toute activité professionnelle ou bénévole auprès de mineurs de 15 ans.
Et vendredi, la cour d’appel de Limoges a estimé que la prévenue était coupable des faits énoncés, soient des violences psychologiques et physiques commises depuis 2012 sur 11 élèves. L’institutrice a aini été condamnée à un an de prison avec sursis, une peine assortie d’une interdiction de travailler au contact de mineurs pendant cinq ans. L’enseignante a maintenant la possibilité de se pourvoir en cassation, un choix qu’elle devra prendre dans un délai de cinq jours suivant l’énonciation du verdict.
“Tout ça, ça laisse des séquelles”
Pour la mère d’une petite fille concernée par ces faits de maltraitance dont France Bleu rapporte le témoignage, il s’agit là d’un vraisemblable soulagement : “Je peux vous dire que [quand] vous [vous] lancez dans un dossier comme ça, avec les protections dont elle [NDLR : l’enseignante] a bénéficié depuis déjà de fort nombreuses années, c’est très lourd à vivre, aller au pénal, je vais vous dire, c’est pas une démarche qui est naturelle. On a pris du temps et on s’est entourés de tout un tas de personnes pour nous aider dans ces démarches, […] c’est des démarches qui ont été provoquées également par la non réaction du rectorat […]. Tout ça, ça laisse des séquelles, [il ne] faut pas croire que c’est facile.”