Limoges : relaxe pour l’enseignante accusée de maltraitance
Vendredi, le tribunal correctionnel de Limoges a relaxé une enseignante accusée de violences physiques et psychologiques sur plusieurs de ses élèves de maternelle. Le parquet a fait appel de cette décision.
Au début de mois de décembre, une enseignante et ex-directrice de l’école maternelle de Feytiat (Limoges) comparaissait devant la justice pour des accusations de violences physiques et psychologiques commises sur plusieurs de ses élèves âgés de 3 à 5 ans.
Des accusations que la femme de 49 ans avait alors rejetées, tout en reconnaissant des recadrages pas toujours doux qui s’inscrivaient pourtant, selon ses dires, dans une méthode éducative plutôt classique. L’institutrice se considérait même victime d’une machination, comme le rapportent nos confrères de France Info. Et l’on vient d’apprendre que vendredi, le tribunal correctionnel de Limoges l’a finalement relaxée.
Relaxe d’une institutrice de Limoges : “professionnellement exigeante” mais “pas violente”
L’avocat de l’accusée Me Reynal est apparu satisfait du verdict délivré : “Il ne s’agit pas de remettre en cause la parole d’enfants de trois ans, qui sont extrêmement jeunes, et qui n’analysent pas forcément les choses avec le recul nécessaire. Mais l’analyse de leur parole et l’enquête qui s’imposait n’ont pas été suffisamment approfondis pour déterminer la frontière entre leur ressenti et la réalité du dossier. Ma cliente est sans doute professionnellement exigeante, mais elle n’est certainement pas violente. Elle est par ailleurs académiquement très bien notée et exerce ce métier depuis vingt ans.”
Le parquet a fait appel
La mère de l’un des enfants concernés a quant à elle manifesté une réaction contraire : “Je suis dégoutée. Ce sont nos petits qui sont touchés… Il n’y a plus d’humanité, plus rien : nous n’avons rien inventé ! Ce n’était pas pour le plaisir d’être contre quelqu’un : des choses horribles ont été faites sur des enfants. Je ne demande pas de prison, ni rien. Juste qu’elle ne puisse plus travailler avec des enfants, elle n’en est pas capable. Là, il n’y a rien…” Le parquet, qui avait requis à l’encontre de l’enseignante un an de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole auprès de mineurs de 15 ans pendant trois ans, a fait appel de la décision du tribunal. Une action ayant pour conséquence de retarder le retour de l’institutrice dans l’exercice de son métier.