Lieux de culture et de loisirs : le Pass sanitaire met les sociétés de ce secteur en danger
Alors que le pass sanitaire est désormais obligatoire dans les lieux de culture et de loisirs accueillant 50 personnes et plus, beaucoup d'entreprises du secteur risquent d'être vite en difficulté.
Selon les syndicats, le pass sanitaire ‘massacre’ la saison des parcs d’attraction. Obligatoire depuis le 21 juillet dernier à tout le secteur des loisirs et de la culture, il serait en train de ‘tuer’ la saison touristique des parcs d’attraction.
Invité sur l’antenne de franceinfo, le président du syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels (Snelac), Arnaud Bennet, explique que la ‘saison a été tuée dans l’œuf’ : “Le timing n’est pas bon. Il fallait attendre le mois de septembre pour mettre le pass sanitaire en place“.
Le Snelac revendique 500 entreprises (parcs d’attraction ou historiques, zoos, aquariums…) employant au total 50.000 personnes et réalisant un chiffre d’affaires annuel d’environ 3 milliards d’euros.
On tire la sonnette d’alarme
Arnaud Bennet est donc fortement inquiet et tire la sonnette d’alarme : “Nous l’avons déjà tirée lors de deux entretiens avec Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat au Tourisme. On lui a affirmé notre volonté, comme tout le monde, de contribuer à la disparition de cette épidémie a accélérer la campagne de vaccination. On lui expliquait que nous n’étions pas contre le pass sanitaire, mais que le timing n’était pas bon“, arguant que 90 % des entreprises du secteur sont des entreprises de moins de 10 salariés qui sont dans l’incapacité absolue de dépenser un centime pour assurer le nouveau dispositif.
Déjà fragilisés par les derniers confinements, les parcs d’attraction, espaces de loisirs mais aussi des grottes, des châteaux sont dans le rouge : “Nos sites relevaient à peine la tête et tout d’un coup, tout a été remis en cause. La saison a été plombée par ce dispositif que nous jugeons ni utile ni justifié. En effet, nous sommes dans des sites qui sont en extérieur, ce ne sont pas des lieux de contamination. On a des protocoles qui sont en place depuis 2020, qui ont prouvé leur efficacité puisqu’aucun cluster n’a été a déclaré dans aucun site“, argumente Arnaud Bennet qui est également à la tête du parc zoologique et d’attractions le PAL en Auvergne.