Les vaccins, comment ça marche ?
Au moment où de nombreux Français expriment encore une méfiance vis-à-vis du vaccin anti-Covid, revenons sur les grands principes de fonctionnement des vaccins.
« On ne sait pas ce qu’il y a dans ce vaccin », ou « on a pas assez de recul ». On a beaucoup entendu, voire prononcé selon son point de vue, ce type d’affirmations de défiance envers les vaccins développés pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Et ce, alors même qu’une écrasante majorité d’hommes et de femmes à travers le monde a reçu de nombreuses doses vaccinales depuis sa toute prime jeunesse. Mais au fait, comment fonctionnent les vaccins, qu’ils soient dits « classiques » ou à ARN messager ?
Le principe de fonctionnement général
Le but du vaccin est de combattre les maladies infectieuses par la stimulation des défenses immunitaires de l’organisme de la personne qui le reçoit. Ces anticorps, s’ils se trouvent en présence d’un virus, sont alors en mesure de neutraliser les agents à l’origine de l’infection.
Le principe, pour faire court, est donc d’introduire dans l’organisme un agent infectieux tué ou modifié, ou une partie de cet agent infectieux. Le système immunitaire va alors comprendre que l’agent n’a rien à faire ici et qu’il faut le contrer. Et c’est là qu’il va entamer la production d’anticorps en charge d’en venir à bout.
En cas de contact avec une version active de l’infection, les anticorps seront produits plus rapidement qu’à la première infection. De fait, notre système immunitaire peut espérer en venir à bout avant que l’infection commence à envahir notre organisme. Il s’agit d’avoir un coup d’avance, en quelque sorte.
Différence entre vaccins « classiques » et à ARN messager
La défiance vis-à-vis des vaccins développés par Moderna et Pfizer-BioNTech découle en partie du fait qu’ils utilisent une technologie nouvelle, du moins qui n’avait pas été encore appliquée au domaine vaccinal. Ils sont dits « à ARN messager ».
Dès lors, quelles sont les différences ?
Les vaccins « à virus inactivé » (les plus fréquemment injectés) et les « vaccins à virus vivant atténué » se fondent sur une injection du virus entier. Il a été auparavant rendu inoffensif pour provoquer une réponse immunitaire dans le cas d’une infection, cette fois avec des virus plus du tout inoffensifs.
En ce qui concerne les vaccins de Pfizer-BioNTech ou Moderna, pas d’injection de virus mais des molécules d' »ARN messager », produites en laboratoire. L’ARN est encapsulé dans des particules de lipides, sans adjuvant chimique. Son travail ? Donner l’ordre aux cellules situées au niveau de la zone d’injection (typiquement, un muscle du bras) de produire une protéine spécifique du virus qui est responsable du Covid-19. Et de fait, une réponse immunitaire est activée.
Et s’il est utile de le répéter, l’ARN messager est non seulement rapidement éliminé, mais il NE PÉNÈTRE JAMAIS DANS LE NOYAU DES CELLULES. Il ne modifie pas non plus le génome de la personne l’ayant reçu.
Les vaccins mis au point par AstraZeneca et Janssen. Ils se basent sur ce que l’on appelle un « vecteur viral non réplicatif ». Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un virus inoffensif qui n’est pas en mesure de se reproduire dans les cellules. Il sert de moyen de moyen de transport pour le matériel génétique du Covid-19, fabriquant la protéine qui va déclencher la réponse immunitaire