Les salariés de Duralex lancent un appel aux investisseurs pour sauver l’entreprise

Confrontée à des difficultés financières, l’emblématique verrerie Duralex sollicite le soutien du public. Les salariés encouragent désormais les particuliers à investir directement dans l’entreprise, espérant ainsi renforcer la trésorerie et préserver les emplois.

Un appel à l’épargne pour relancer Duralex

Après avoir évité de peu la disparition au printemps 2024, la verrerie emblématique Duralex entend aujourd’hui écrire une nouvelle page de son histoire. Forte d’une reprise en coopérative par ses salariés en juillet dernier, l’entreprise de La Chapelle-Saint-Mesmin lance un appel inédit : lever cinq millions d’euros auprès du public via l’émission de titres participatifs.

Cette campagne d’investissement, ouverte à tous dès le 3 novembre sur réservation puis officiellement à la mi-novembre, vise clairement à consolider la relance du groupe.

Des titres participatifs à haut rendement… et risques élevés

Il faut le souligner : le placement proposé affiche un rendement alléchant – jusqu’à 8 % d’intérêts annuels pendant sept ans, avec une fiscalité avantageuse. Cependant, la promesse s’accompagne d’une mise en garde.

Comme l’a précisé François Marciano, directeur général de la verrerie : « Le risque de ce placement pour les particuliers est de perdre cette somme ». Un rappel nécessaire alors que ces titres hybrides – entre action et obligation – ne donnent aucun droit de vote lors des assemblées générales.

L’entreprise poursuit sa métamorphose coopérative

La marque fête cette année ses quatre-vingts ans et n’a pas perdu son aura auprès du grand public. Célèbre pour sa vaisselle « incassable » et ses fameux verres numérotés, Duralex veut aujourd’hui redonner confiance grâce à l’implication sans faille de ses 243 salariés-repreneurs.

Ceux-ci comptent sur cet apport financier pour augmenter leurs fonds propres et investir dans des équipements plus modernes. Leur objectif reste clair : retrouver l’équilibre en portant le chiffre d’affaires à 35 millions d’euros, contre les 33 millions prévus cette année, avant d’envisager un rebond jusqu’à 39 millions en 2030.

Nouvelles ambitions et collaborations innovantes

Ce plan financier s’inscrit dans une dynamique plus large. Le plan de sauvegarde validé par le tribunal de commerce paraît respecté, mais bien des défis subsistent encore. Pour accompagner ce virage stratégique, la direction mise également sur des collaborations originales – à l’image du récent partenariat noué avec La Poste et Stéphane Bern.

Dans ce contexte incertain mais résolument optimiste, les épargnants sont invités à soutenir une entreprise patrimoniale qui tente sa chance, portée par l’énergie collective de ses employés.