Le chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou : “La politique vaccinale, c’est notre chance, c’est un espoir”
Alors qu'un vaccin est proche d'être trouvé puisque les laboratoires Pfizer et BioNTech assurent que leur vaccin est "efficace à 90%" contre le Covid-19, le chef des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris, met en garde les autorités.
Plus de 200 projets de vaccins contre le Covid-19 sont en cours à travers le monde et même si un vaccin est proche d’être validé, le Premier ministre, Jean Castex reste “prudent”. Indiquant travailler à des “règles” pour le pays jusqu’à l’arrivée d’un vaccin et plancher sur une période allant possiblement jusqu’à l’été prochain. L’EMA (Agence européenne des médicaments), table sur une distribution d’un vaccin “à partir de janvier” et sur “six ou sept” vaccins différents à disposition en 2021, indique avoir reçu “les premières données cliniques” du projet de vaccin Pfizer, mais aussi “les données précliniques, celles des essais sur les animaux qui sont déjà en cours d’évaluation” d’AstraZeneca et avoir “eu plusieurs discussions avec Moderna. Pour Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris, l’exécutif doit absolument se mettre en ordre de marche pour ne pas rater la marche de la campagne de vaccination après le passage de la seconde vague, comme il le précise sur Europe 1 : “Nous ne pouvons pas rater la vaccination comme on a raté le déconfinement”, prévient le professeur qui souhaite au plus vite qu’il y ait un grand débat national.
Cet espoir d’un vaccin, il faut le traduire maintenant en actes
Pour Philippe Juvin, l’arrivée d’un vaccin est une fantastique nouvelle pour la population mondiale, mais il met en garde : “La politique vaccinale, c’est notre chance, c’est un espoir. Mais cet espoir, Il faut le traduire maintenant en actes. Ça va être compliqué de vacciner toute la population et donc il faut y travailler sérieusement. Pourtant, et à ma connaissance, il n’y a pas eu de décisions prises pour savoir où on allait entreposer le vaccin, qui allait vacciner, où on allait vacciner, dans quelles conditions et quelle population. Il y a beaucoup d’inconnues“. Le médecin aimerait que nous fassions comme les Allemands : faire un grand débat national. Et vite…
Les 2 grands sujets désormais sur la table :
1) avoir une stratégie pour éviter un 3ème reconfinement (aider à s’isoler, écoles, rétablir la confiance, ouvrir des lits, identifier où on s’infecte …)
2) avoir une stratégie pour vacciner la population quand le vaccin sera prêt https://t.co/UWfpbtwjfI
— 🇫🇷 🇪🇺 Pr Philippe Juvin, MD PhD (@philippejuvin) November 16, 2020