L’archevêque émérite de Strasbourg admet “des gestes déplacés”
Ces gestes "envers une femme majeure" ont été reconnus par le biais d'une lettre adressée au président de la Conférence des évêques de France.
Mercredi 16 novembre, la Conférence des évêques de France (CEF) a diffusé un communiqué dans lequel Mgr Jean-Pierre Grallet, l’ancien archevêque de Strasbourg, indique vouloir “contribuer à la démarche de vérité et assumer (ma) responsabilité”.
Aujourd’hui âgé de 81 ans, il reconnaît avoir eu “des gestes déplacés” envers “une jeune femme majeure” des faits remontant aux années 1980 alors qu’il était prêtre.
Mgr Grallet : Une enquête pénale en cours
Il ajoute qu’“Une enquête canonique est en cours et un signalement à la justice civile a été effectué”. Yolande Renzi, procureure de la République de Strasbourg, a indiqué pour sa part qu’en raison de “faits de nature sexuelle”, une enquête pénale était en cours.
La procureure a ajouté que le parquet avait été informé de ces faits durant le mois de janvier dernier. Une information transmise par celui qui est actuellement archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel.
“Je me suis égaré”
L’archevêque émérite de Strasbourg écrit :
Je me suis égaré et j’ai blessé une personne. Le pardon que je lui ai demandé, je l’exprime aussi à tous ses proches, ainsi qu’à tous ceux qui, aujourd’hui, seront meurtis sous le choc de cette révélation.
Enfin, Jean-Pierre Grallet indique être “désormais dans l’attente des conclusions des enquêtes” et se mettre “en retrait de la parole publique”.
Onze anciens évêques concernés par des affaires
Et l’actuel archevêque de préciser que c’est la victime elle-même qui l’avait informé des faits, au mois de décembre dernier. Mgr Ravel insiste : “Je redis ici toute ma compassion à la personne victime et à sa famille. Je partage le choc et la peine de tous les prêtres et fidèles du diocèse”.
Le 8 novembre dernier, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, avait révélé qu’onze anciens évêques avaient eu affaire à la justice civile ou la justice de l’Église en raison de violences sexuelles ou de la “non-dénonciation”. Mais Mgr de Moulins-Beaufort avait aussi révélé la conduite “répréhensible” de l’ancien archevêque de Bordeaux, le cardinal Jean-Pierre Ricard.
Ce dernier avait écrit, sans davantage de détails : “Il y a 35 ans, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans. Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durable”.
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