La sécu prête à augmenter de 5 euros le tarif de la consultation des généralistes, à une condition

Un médecin sur son ordinateur. Image d'illustration.Free-Photos / Pixabay
Le bras de fer entre l'État et les syndicats de médecins libéraux va-t-il enfin prendre fin avec cette proposition de la l’Assurance-maladie ?
De 25 à 30 euros la consultation
Depuis des semaines, les syndicats de médecins libéraux bataillent pour obtenir le prix de la consultation à 50 euros (elle est à 25 € à ce jour) après plusieurs grèves des cabinets médicaux.
Les médecins généralistes expliquent cette demande de hausse des consultations pour plusieurs raisons comme les charges administratives très lourdes, la lutte contre les rendez-vous non honorés ou encore des aides à l’installation. Récemment sur France bleu, un médecin retraité expliquait : “Je suis médecin retraité actif, je travaille 70h par semaine pour un revenu de 5.000 euros, cela veut dire que je fais deux fois 35h, si on rapporte au temps de travail cela fait 2.500 euros par mois“.
Des engagements supplémentaires contre la désertification médicale
Mais le dossier avance. La Caisse nationale d’assurance maladie -Cnam- serait prête à augmenter de 5 euros le tarif de la consultation et donc la passer à 30 euros, à condition que le médecin généraliste accepte des engagements supplémentaires contre la désertification médicale.
Un médecin qui n’acceptera pas des engagements supplémentaires contre la désertification médicale verra son prix de consultation augmenter dans une moindre mesure à savoir 26,50 euros (+ 1,50 € par rapport à son tarif actuel).
La Cnam à indiqué à l’AFP que le ‘Contrat d’engagement territorial’ demande aux médecins de s’engager sur trois sujets :
1) l’augmentation de l’offre médicale (taille et évolution de la patientèle)
2) l’accès financier aux soins (respect des tarifs de secteur 1 ou de secteur 2)
3) la réponse aux besoins de soins du territoire (participation à la permanence des soins, aux soins non programmés, à l’exercice coordonné).
Jusqu’au 28 février pour trouver un accord
La Cnam et les syndicats ont jusqu’au 28 février pour trouver un accord pérenne qui pourrait satisfaire les deux parties.