La présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles sur l’inflation : “Ne vous laissez pas berner par Michel-Édouard Leclerc”

Une machine dans les champsPixabay
Invitée sur l'antenne de France Info hier, Christiane Lambert a taclé la communication du patron des centres Leclerc.
Si à l’approche de Noël l’inflation alimentaire -notamment- met en difficulté nombre de Français, la présidente de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) estime qu’elle ne sait pas ce qu’il va se passer en 2023 au niveau des prix.
Je ne sais pas ce qu’il va se passer en 2023 au niveau des prix
La difficulté pour Christiane Lambert, c’est que les prix de l’agriculture bougent en permanence : “Toute la difficulté est de savoir combien de temps la guerre en Ukraine va durer, combien de temps l’énergie va être chère… On va vers des moments où l’alimentation devra être plus chère, mais elle a trop longtemps été bradée ! En France, nous avons la dépense alimentaire la plus faible et le taux d’inflation le plus faible“, a prévenu la patronne.
Michel-Édouard Leclerc c’est un bon communicant…
Pour la présidente de la FNSEA, il ne faut pas trop écouter le discours de Michel-Édouard Leclerc : “Ne vous laissez pas berner par Michel-Édouard Leclerc et sa communication sur les prix de l’alimentation. Il dit cela pour rappeler en même temps qu’il est moins cher que ses concurrents. C’est un bon communicant”…
Pour les agriculteurs tout a augmenté
Selon Christiane Lambert, le lundi, Michel-Edouard Leclerc signe une charte d’engagement pour être solidaire, et le mardi il annonce qu’il n’est pas livré parce qu’il n’accepte pas les hausses. Selon elle, l’alimentation en France a trop longtemps été bradée. “Pour les agriculteurs, les engrais azotés ont augmenté de 135%, l’énergie a augmenté de plus de 50%, l’alimentation des animaux a augmenté de 30%, donc, au bout de la chaîne, il faut des prix plus élevés pour arriver à équilibrer les comptes“, a-t-elle conclu.
Notez que Christiane Lambert ne briguera pas de troisième mandat à la tête de la FNSEA , le premier vice-président Arnaud Rousseau pourrait lui succéder.