La précuisson des lardons divise : quelle est la meilleure façon de préparer la tartiflette ?

Image d'illustration. Table rustique avec tartiflette doréeADN
La préparation de la tartiflette suscite des interrogations parmi les amateurs de ce plat savoyard : la précuisson des lardons est-elle indispensable pour réussir cette recette emblématique, ou peut-on les ajouter directement avant d’enfourner ?
Tl;dr
- Précuire les lardons contrôle le gras de la tartiflette.
- La méthode idéale dépend des ingrédients choisis.
- L’équilibre saveur-texture reste l’objectif essentiel.
Un classique montagnard sous la loupe
Incontournable des tables d’hiver, la tartiflette séduit par son alliance de pommes de terre fondantes, de reblochon crémeux et, bien sûr, de lardons savoureux.
Mais derrière ce plat d’apparence simple, un détail technique interpelle régulièrement les amateurs : faut-il précuire les lardons avant de les intégrer au plat ? La question, loin d’être anecdotique, influence la texture autant que la saveur finale.
Lardons crus ou précuits : deux écoles en cuisine
D’un côté, certains défendent l’ajout des lardons crus, misant sur leur capacité à infuser leur sel et leur jus directement dans les pommes de terre lors de la cuisson. Cette méthode traditionnelle promet un parfum marqué et un moelleux accentué du fromage. Pourtant, ce choix peut se retourner contre les gourmands : trop de gras risque alors de stagner au fond du plat, surtout si le reblochon est très coulant ou si les pommes de terre manquent d’égouttage. Résultat : un gratin alourdi, moins doré, parfois détrempé.
Face à ce risque, nombre de cuisiniers préfèrent faire revenir leurs lardons à la poêle. La précuisson permet non seulement d’éliminer une partie du gras superflu mais aussi d’apporter un léger croustillant bienvenu. C’est aussi l’occasion de faire dorer les oignons en même temps : une base aromatique plus homogène pour toute la tartiflette. Au final : moins de liquide au fond du plat et une texture globale maîtrisée.

Image d’illustration. Gros plan de lardons crusADN
S’adapter aux produits pour viser l’équilibre
Mais alors, comment trancher entre ces deux options ? En réalité, tout dépend des caractéristiques des ingrédients sélectionnés. Il est utile d’avoir en tête ces quelques principes pour ajuster sa préparation :
- Reblochon très coulant : privilégier la précuisson pour éviter le surplus de gras.
- Pomme de terre humide : la précuisson aide à préserver la tenue du gratin.
- Pomme de terre farineuse et reblochon ferme : les lardons crus sont envisageables sans nuire à la texture.
Le secret réside donc dans une analyse fine du taux d’humidité et de matière grasse des produits utilisés.
L’essentiel : personnaliser selon ses goûts
Au fond, que vous optiez pour une version traditionnelle ou plus maîtrisée côté matière grasse, il n’existe pas de dogme absolu : seule compte l’harmonie entre le fondant généreux typique du plat et vos envies personnelles. Garder à l’esprit cette recherche d’équilibre, c’est garantir à chaque fois une tartiflette réussie.
Comme dirait un chef savoyard interrogé récemment : « L’essentiel, c’est d’y mettre du cœur – et un bon reblochon ! »