La justice américaine étudie sérieusement un démantèlement de Google
Suite à sa condamnation pour pratiques anticoncurrentielles, l'entreprise est dans l'œil du cyclone. Le ministère américain de la Justice envisage en effet plusieurs réponses, dont une éventuelle atomisation. Quelle décision prendra-t-il finalement ?
TL;DR
- Google accusé de pratiques anticoncurrentielles aux États-Unis.
- Des mesures envisagées : dissociation d’Android, vente d’AdWords, partage de données.
- décision finale attendue le 6 septembre par le ministère de la Justice.
Bluetooth donne l’alerte : une atteinte à la concurrence
Google, le géant du tech, a commencé le mois d’août sous le joug d’une menace d’importance. En effet, la Justice américaine a révélé sa culpabilité pour violation de la loi sur la concurrence. Cette décision, non seulement historique, mais aussi lourde de conséquences, a éveillé la possibilité d’un démantèlement de l’entreprise de Mountain View.
Les scénarios probables, d’Android à Apple.
Selon des révélations de médias réputés tels que le New York Times et Bloomberg, l’une des mesures en réflexion du ministère de la Justice américain est la séparation d’Android, le système d’exploitation utilisé par près de 2,5 milliards d’appareils.
Le verdict du « juge Amit Mehta » pointe du doigt les conditions imposées par Google aux fabricants pour l’accès à ses applications : l’installation permanente de son widget de recherche et de son navigateur Chrome.
Les dessous d’une hégémonie publicitaire.
L’objet du débat ne se limite pas aux applications de Google. La plateforme publicitaire d’AdWords est également dans le viseur de l’enquête.
Des incertitudes se lèvent sur la dominance de Google : le fait d’imposer ses propres publicités en haut de la page de résultats enfreindrait le principe de libre concurrence. Cet avantage concurrentiel est, selon le juge, rendu possible par le biais d’AdWords.
Quelle suite aux délibérations ?
D’autres éventualités font partie des délibérations du ministère de la Justice. L’une d’entre-elles est l’idée d’obliger Google à partager ses données avec ses concurrents tels que Microsoft (Bing) ou DuckDuckGo. De plus, la fin du contrat avec Apple, faisant de Google le moteur de recherche par défaut sur l’iPhone pourrait également faire partie des actions envisagées.
Ces négociations, encore en cours, devraient aboutir à une proposition du ministère de la Justice prévue pour le 4 septembre. Une audience qui définira les prochaines étapes est d’ores et déjà programmée pour le 6 septembre.