Kad Merad « écœuré » par la fermeture prolongée des lieux culturels en France
Le monde de la culture est en pleine crise, subissant de plein fouet la crise sanitaire.
Face à une stagnation du nombre de contaminations, le premier ministre, Jean Castex, n’a eu d’autre choix qu’annoncer la fermeture prolongée des lieux culturels. Une décision difficile à avaler pour les acteurs de la culture en France, déjà à l’agonie par plusieurs mois de restrictions. Même les grandes personnalités se joignent au combat, comme Kad Merad, invité de la radio RTL. Comme le rapporte Télé-Loisirs, l’acteur se dit « écœuré » par la fermeture prolongée des lieux culturels.
Kad Merad fait part de son désarroi face à la situation
Le monde de la culture souffre, et Kad Merad soutient une industrie à l’agonie en pleine pandémie. Lors de son passage au Journal inattendu sur RTL, l’acteur a poussé un énorme coup de gueule face à la récente décision du gouvernement de prolonger la fermeture des lieux culturels.
Aujourd’hui je ne suis plus grand-chose, en tout cas plus depuis 18 heures, jeudi dernier. J’avais d’ailleurs préparé un autoportrait joyeux, plein d’entrain, comme d’habitude, mais c’était valable jusqu’à 18 heures jeudi dernier, lorsque le Premier ministre a annoncé que finalement les salles de cinéma, de concert et de théâtre resteraient fermées. Alors aujourd’hui je suis un peu moins joyeux et plein d’entrain qu’avant 18 heures, jeudi dernier. Et surtout, je suis écœuré. Tellement écœuré que j’ai failli ne pas venir. Venir pour quoi, en fait ? Un petit sms aurait suffi et vous auriez compris : “Cher Journal inattendu, je ne viens pas, c’est pas la peine de venir parce que je suis censé venir pour donner envie de voir une pièce, Amis, au théâtre de la Michodière, que je ne jouerais finalement pas avant longtemps, j’en ai bien peur. Alors venir, j’en ai pas le cœur, je suis triste. Un clown triste, ça fait avoir un César de temps en temps, mais c’est mieux qu’il reste à la maison le clown triste, non ? Il n’a jamais envoyé ce sms, parce que cela n’aurait pas été correct d’annuler, de planter toute une équipe qui a bossé pour vous toute la semaine. Dans ces temps difficiles pour tout le monde, il faut être solidaire coûte que coûte entre tous les acteurs de la culture dont la radio fait partie. Surtout qu’aujourd’hui, lorsqu’on m’a demandé d’inviter une personnalité pour mon Journal inattendu, j’ai choisi le président des Restos du cœur, Patrice Blanc. Parce que si ce n’est pas essentiel d’aller au théâtre et au cinéma, c’est essentiel de manger pour des millions de gens, alors on compte sur vous.