Iran : condamné à 9 ans de prison pour avoir décapité sa fille de 14 ans
La justice iranienne a condamné un père de famille à neuf ans de prison pour avoir décapité sa fille de 14 ans. La mère de cette dernière conteste la verdict rendu et appelle à l'exécution de son mari.
En mai dernier, nous avions rapporté la tragique histoire de Romina, adolescente iranienne de 14 ans (précédemment 13 ans) qui s’était éprise d’un homme plus vieux qu’elle de 21 ans (précédemment 17 ans). Mais ce n’était visiblement pas cette différence d’âge qui chagrinait le père de la jeune fille, mais le fait que l’élu de son cœur soit d’obédience sunnite alors que la famille de Romina est chiite. Sachant que son père n’approuvait pas sa relation, Romina avait fui avec son compagnon.
Il avait décapité sa fille pour laver l’honneur de sa famille
Le père de l’adolescente avait déposé plainte contre le compagnon pour “enlèvement”. Le couple avait ensuite été retrouvé et Romina rendue à sa famille contre son gré. Le lendemain, après une tentative d’étranglement, la jeune fille avait été décapitée dans son sommeil à l’aide d’une faucille. Par ce geste, le père entendait laver l’affront fait à sa famille auprès des habitants du village de Sefidsangan (nord). Il était attendu que si l’auteur des faits était condamné, sa peine de prison serait comprise entre 3 et 10 ans.
La mère demande l’exécution de son mari
Vendredi, rapporte Le Parisien, on a appris que le père de Romina a reçu sa sentence : neuf années d’emprisonnement. Un verdict qui a épouvanté la mère de l’adolescente. À l’agence de presse Ilna, Rana Dachti a ainsi déclaré : “Le jugement du tribunal nous a terrifiés ma famille et moi”. Et d’avoir ajouté : “Je veux que mon mari ne revienne plus jamais dans notre village”. Plus encore, Rana appelle à un nouveau jugement et à ce que son mari soit exécuté. À la fois, on l’imagine, pour avoir fait disparaître leur fille, mais également pour préserver leur fils. Pour rappelle,le code pénal islamique en vigueur en Iran stipule que l’enfant est la propriété de son père. Au contraire de l’infanticide, ainsi limité à quelques années de prison, le meurtre est puni par la peine capitale.