Iran : il décapite sa fille de 13 ans car s’étant éprise d’un homme d’obédience sunnite
En Iran, un père de famille qui n'entrevoyait pas que sa fille de 13 ans puisse nouer une relation amoureuse avec un homme d'obédience sunnite a décapité l'adolescente. L'auteur de cet homicide encourt un maximum de 10 ans de prison.
L’histoire difficilement supportable, si ce n’est insoutenable, qui nous est rapportée par Le Midi Libre se passe en Iran. Romina est une adolescente de 13 ans qui vient de quitter ce monde à cet âge. Vivant jusqu’ici dans un village dans le Gilan, elle avait fui la demeure familiale pour aller vivre son histoire d’amour avec un homme de 17 ans son aîné. Une différence d’âge qui aurait pu expliquer la crainte de la jeune fille vis-à-vis de ses parents, et en particulier de son père. La raison était toutefois ailleurs.
Une adolescente iranienne avait fui sa maison pour aller vivre avec un homme de 30 ans
Romina savait que son père n’accepterait pas que son époux soit d’obédience sunnite alors que la famille de l’adolescente est chiite. Après le départ de Romina, le père de famille a porté plainte contre le compagnon pour “enlèvement”, et le couple a été arrêté par les autorités cinq jours plus tard. Romina a ensuite été remise à son père en dépit de ses supplications. Le lendemain, celui-ci a tenté de la tuer pendant son sommeil en l’étranglant, avant de la décapiter à l’aide d’une faucille.
"Romina'nın trajedisi"
Tahran'da yayınlanan reformcu Kargozaran gazetesi, uyurken öz babası tarafından orakla kafası kesilerek vahşice öldürülen 13 yaşındaki Romina Ashrafi'nin hikayesini bugün manşetine çekmiş. Namus cinayetleri İran'da da büyük sorun. pic.twitter.com/8eUvo9mnfL— MAkif 📚🤓🖥️ (@ma_ozdemir) May 28, 2020
Le père encourt entre 3 et 10 ans de prison
Les protestations relative à cet homicide sont aujourd’hui vives, notamment sur les réseaux sociaux où les lois patriarcales en vigueur en Iran sont dénoncées. Le Code pénal islamique estimant ainsi que le père de famille est propriétaire de son enfant, l’adulte n’écopera pas de la peine capitale s’il tue sa progéniture mais d’une peine comprise entre trois et dix ans de prison. Si l’on ignore le nombre exact de “crimes d’honneur” commis en Iran, la police de Téhéran avait donné en 2014 une proportion de 20% dans les cas d’homicides enregistrés.