Interdiction du burkini à Fréjus : l’arrêté suspendu par le tribunal administratif
Le tribunal administratif de Toulon a récemment suspendu l'arrêté de la ville de Fréjus qui interdisait le port du burkini sur les plages de la commune.
Mercredi, la mairie de Fréjus, dans le Var, avait annoncé « l’interdiction du port du burkini sur le domaine public maritime fréjusien ». Une décision déjà vue de la part de la municipalité l’an passé. Dans son communiqué de presse, le maire David Rachline avait invoqué la nécessité de « garantir la sécurité des baigneurs » et de « ne pas compliquer les opérations de sauvetage en cas de début de noyade ».
Arrêté de la mairie de Fréjus contre le burkini : la LDH l’avait attaqué en justice
Suite à la prise de cet arrêté, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) avait publiquement exprimé son désaccord. Depuis samedi, rapporte BFMTV.COM, l’association a sans doute trouvé un motif de satisfaction en la décision, rendue le même jour par le tribunal administratif de Toulon, de suspendre l’interdiction annoncée en milieu de semaine. La commune de Fréjus devra de même verser 3 000 euros à la LDH, qui avait attaqué l’arrêté en justice.
La réponse de David Rachline devant la décision du tribunal administratif
Le maire de Fréjus n’a pas tardé à réagir à la décision du tribunal administratif, en y marquant logiquement son opposition : « Contre toute attente, le tribunal a décidé de suspendre l’arrêté municipal. Une décision qui va à l’encontre de l’intérêt général que je défends, qui va à l’encontre de la sécurité de nos concitoyens et qui va à l’encontre des règles élémentaires d’hygiène ».
🔴 Burkini : le tribunal administratif de Toulon suspend l’arrêté de la ville de Fréjus et va à l’encontre de notre principe républicain fondamental de laïcité
✍🏻 Retrouvez le communiqué de presse du Maire de Fréjus, @david_rachline ⤵️ pic.twitter.com/tV5puY6uay
— Ville de Fréjus (@VilleDeFrejus) August 5, 2023
« Un très mauvais signal envoyé à une population inquiète »
Plus loin dans son récent communiqué, l’élu considère que ce verdict est « un très mauvais signal envoyé à une population inquiète qui est en profonde demande de tranquillité et de sécurité dans l’espace public ». Et de conclure : « En tant que maire, je défendrai systématiquement les habitants de la commune de Fréjus contre l’insécurité, contre le communautarisme islamiste et contre tout ce qui va à l’encontre de notre principe républicain fondamental de laïcité. »