Le Sénat bascule à droite et accueille 2 élus FN
A gauche depuis 2011, le Sénat a basculé à droite dimanche. Une nouvelle majorité qui s'accompagne de l'arrivée de deux élus Front National.
Sans trop de surprise, UMP et UDI ont remporté une nette victoire lors des élections sénatoriales de dimanche. Sans surprise donc, car l’immense majorité des grands électeurs qui élisent les sénateurs sont issus des conseils municipaux, et on connaît la débâcle que la gauche a subie lors du dernier scrutin municipal. Quelles conséquences pour l’exercice du pouvoir de la gauche ? Des travaux parlementaires ralentis, et une Constitution qui serait quasiment impossible à réformer.
La droite reprend donc la majorité qu’elle avait laissée à la gauche en 2011, avec 12 sièges d’avance. A noter une percée centriste qui permet au groupe politique, avec 40 sièges, d’asseoir cette majorité. Mais l’autre information de ces Sénatoriales, c’est l’arrivée de deux élus frontistes à la Haute Assemblée. Qui sont-ils ?
FN : David Rachline et Stéphane Ravier entrent au Sénat
Pour la première fois sous la Ve République, deux élus FN font donc leur apparition au Palais du Luxembourg.
Le premier est David Rachline, tout jeune maire de Fréjus. A 26 ans, il incarne l’union de toutes les idées frontistes. Après avoir intégré le Front National de la Jeunesse à 18 ans, il participe aux campagnes présidentielles de Jean-Marie Le Pen en 2007 puis celle de sa fille Marine en 2012. Cependant, son rapprochement en 2008 d’avec Alain Soral, essayiste connu pour ses attaques anti-sionites, lui vaut certains regards en coin dans les rangs du FN. Concernant la gestion de la ville dont il est maire depuis cette année, celle-ci fait déjà l’objet de critiques. On lui reproche notamment d’avoir réduit la subvention d’un centre social, du favoritisme pour une étude attribuée à un homme proche du FN, et un référendum repoussé pour la construction d’une mosquée, pourtant une promesse de campagne.
Le second élu FN à entrer au Sénat est Stéphane Ravier. A 45 ans, il est le maire du 7e secteur de Marseille. Depuis 1993, l’homme qui est alors un jeune adhérent du Front National rêvait de ravir ce secteur à Sylvie Andrieux (PS). Il devient conseiller municipal en 2008, puis mène la liste FN aux régionales de 2010, et secrétaire départemental du parti en 2012. La même année, il est battu aux législatives mais profite des déboires judiciaires de Sylvie Andrieux et emporte la mairie convoitée du 7e secteur, qui compte pas moins de 150.000 habitants.