Implication supposée de la Russie dans la campagne US : Flynn veut témoigner en échange de l’immunité
Alors que la Russie est suspectée d'avoir pesé un poids non négligeable dans la campagne présidentielle américaine en favorisant le candidat Trump, l'ex-conseiller à la sécurité nationale Mike Flynn souhaite témoigner dans cette affaire en échange de l'immunité.
Si les grands électeurs des États-Unis se seront majoritairement prononcés en faveur de Donald Trump dans le cadre de la récente campagne à l’investiture américaine, des doutes subsistent néanmoins quant aux relations qui pourraient avoir été alors nouées entre l’équipe du candidat républicain et des représentants de la Russie.
Un rapport du renseignement américain affirmait ainsi en janvier dernier qu’une campagne russe avait été menée dans le but de “dénigrer Mme [Hillary] Clinton, et de nuire à sa capacité à être élue et à sa présidence potentielle”. Aujourd’hui, Mike Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, souhaite apporter son témoignage dans l’enquête ouverte à ce sujet.
Flynn : “une histoire à raconter” sur Trump et la Russie
Dans un communiqué signé de Me Robert Kelner, ce dernier affirme que son client, “le général Flynn a certainement une histoire à raconter, et il est très disposé à le faire, si les circonstances venaient à le permettre“. Cette volonté de s’exprimer sur les liens supposés entre Donald Trump et la Russie est toutefois également couplé à un désir d’immunité.
L’avocat ajoute ainsi qu’“aucune personne raisonnable, qui bénéficie des conseils d’un avocat, ne se soumettrait à un interrogatoire dans un climat hautement politisé de chasse aux sorcières sans assurance d’être protégé d’injustes poursuites”.
A statement by counsel to General Flynn. pic.twitter.com/JQs90OI2OY
— Robert Kelner (@robkelner) March 30, 2017
Des parlementaires pas vraiment favorables ?
Rappelons que Mike Flynn s’était vu contraint de démissionner de son poste le mois dernier, conséquemment aux révélations de la presse quant à des contacts inadéquats qu’il aurait ainsi eus avec la Russie durant la période de transition.
Un scandale qui pourrait, par conséquent, amener les parlementaires américains à ne pas accéder favorablement à la requête de l’ex-conseiller américain à la sécurité nationale. Il n’est par ailleurs pas exclu que ce dernier soit inquiété dans l’enquête lancée par le FBI “sur la nature de tout lien entre des individus liés à l’équipe de campagne Trump et le gouvernement russe, et pour déterminer s’il y a eu coordination entre la campagne et les efforts russes”.