Ille-et-Vilaine : le RAID se trompe d’adresse en pensant intervenir chez des trafiquants présumés

Le RAID. Image d'illustration.capture d'écran YouTube
Mardi à Guignen, des policiers du RAID qui pensaient intervenir chez des trafiquants de drogue présumés se sont trompés de maison. Victimes de cette erreur, un couple de sexagénaires préfère aujourd'hui en rire.
Cette histoire s’est déroulée le mardi 11 avril dernier, à l’aube, dans la commune de Guignen située en Ille-et-Vilaine. Il était 6h00 quand un couple de sexagénaires a été brutalement réveillé. “Ils sont entrés en disposant sur la porte arrière des explosifs, et il y a eu quatre explosifs successifs qui ont fracturé, ouvert la porte”, explique Pierre cité par France Bleu.
À Guignen, un couple de sexagénaires plaqué et mis en joue par le RAID
Quels étaient ces “ils” ? Une vingtaine de policiers, dont certains du RAID, qui intervenaient dans le cadre d’une enquête pour trafic de stupéfiants. À leur arrivée tonitruante, le couple a quitté sa chambre pour découvrir ces visiteurs. “Ils m’ont plaqué, les mains sur la tête, […] on était en joue tous les deux. Très clairement, on tremble, on n’était pas à l’aise du tout”, poursuit Pierre.
Erreur d’adresse, les policiers “étaient désolés”
Après avoir fouillé la majorité de la maison, les policiers ont fini par demander aux résidents leur adresse exacte. Et Pierre de raconter la suite : “Et c’est là où il me dit ‘ah, on s’est trompé d’adresse ! […] Tout de suite, ça change, ils étaient désolés. Il y en a deux qui sont restés avec nous, pour savoir si ça allait”.
Après coup, les retraités ont “ri toute la journée”
Des possibilités d’indemnisation ont été proposées au couple pour la réparation de la porte, de même qu’une aide psychologique. Mais cette dernière a été refusée, comme l’explique Pierre : “Le soutien psychologique, on a tellement ri toute la journée qu’en fait, on a besoin d’aucun soutien psychologique. Hier encore, on en avait les larmes aux yeux tellement on riait. Et j’espère que eux, ils en rient aussi”. Concernant l’erreur, le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc indique qu’“il y a eu méprise, il n’y a aucun numéro sur les habitations et pas de boîtes aux lettres individuelles”.