Rennes : après l’annulation d’une conférence avec Mélenchon, LFI ne croit pas à l’argument de la « sécurité’

Jean-Luc Mélenchon prétend que l'université a préféré annuler l'événement suite à une menace, plutôt que d'accepter les mesures de sécurité proposées par la préfecture et la France insoumise. Quelle était cette menace ?

L’annulation inopinée d’une conférence de la France Insoumise

Jean-Luc Mélenchon, figure de proue de la France Insoumise, devait donner une conférence à l’université Rennes 2 le mercredi 10 avril. Cependant, celle-ci a été annulée à la dernière minute en raison de soucis relatifs à la sécurité.

Cette annulation est intervenue suite à la réception d’un mail menaçant par l’université, une menace ensuite confirmée par la préfecture.

Une menace d’attentat ?

L’entourage de Jean-Luc Mélenchon, confiant dans le fait que la conférence aurait pu se tenir dans de bonnes conditions en prenant les mesures de sécurité adéquates, a été surpris par cette décision.

En effet, ils ont déclaré avoir été prêts à travailler en concertation avec la préfecture pour garantir la sécurité de l’événement, qui devait rassembler plus de mille personnes.

🔴 Interdit de parole par l'Université de Rennes : je vous explique pic.twitter.com/SiEVo24aR6

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 10, 2024

Interrogations et accusations de la France Insoumise

La France Insoumise a exprimé « des doutes sur la réalité de cette menace », émise selon eux par un mail évoquant une tentative d’attentat islamiste. Ils soupçonnent une manœuvre d’intimidation islamophobe, comparable à celle qui avait eu lieu à Bordeaux quelques mois auparavant et avaient entrainé une interdiction similaire.

Ce même incident avait été suivi d’une campagne de vantardises par l’extrême droite qui se félicitait de l’annulation de l’événement.

Une annulation aux implications politiques ?

Le parti a évoqué une « signification politique évidente dans le contexte électoral et dans celui de Rennes en particulier » suite à l’annulation de cette conférence.

Soulignant également la résistance de l’université à mettre en place une protection renforcée lors de l’événement, la France Insoumise s’interroge sur le rôle de cette annulation dans le cadre des élections européennes à venir.